Brigestone à Frameries : vers une conciliation très encadrée
Suite à des menaces de mort, les principaux cadres de l'entreprise vivent sous protection rapprochée des forces de l'ordre
Bruxelles (L'Echo) - Depuis le 11 juin dernier, le site de rechapage de pneus pour l'aviation propriété à Frameries du groupe japonais Bridgestone est à l'arrêt pour fait de grève.
En cause, le licenciement de huit travailleurs " après avoir respecté toutes les procédures légales " souligne avec force la direction locale.
Un point de vue contesté par la délégation syndicale (FGTB majoritaire).
Après séquestration de la direction la semaine dernière, libération de celle-ci par les forces de l'ordre et dégradation de plusieurs véhicules de cadres, le climat reste particulièrement tendu sur et aux abords de cette usine.
" Suite à des menaces de mort qu'on nous a conseillé de prendre très au sérieux, plusieurs cadres de direction vivent depuis quelques jours sous protection rapprochée des forces de l'ordre " explique Jean-François Clarinval, directeur du site framerisois.
Un conciliateur, dépêché par le Ministère de l'Emploi, est attendu à bref délais , " étant bien entendu que pour la direction et l'actionnaire de Bridgestone, il ne peut être question d'engager la moindre discussion sur la réintégration des huit travailleurs licenciés " martèle Jean-François Clarinval.
Quelque 170 personnes, dont une cinquantaine d'appointés, attendent de pouvoir reprendre le travail dans l'usine hennuyère de Bridgestone.
Malgré le blocage d'importants stocks de pneus rechapés et à rechaper , les compagnies aériennes clientes , toujours selon la direction, ne pâtissent pas (encore ?) de cette grève.
H.L.