L'air belge empoisonne toujours, Greenpeace va devant la justice
Réunir neuf ministres européens pour leur dire qu’ils font mal leur boulot, la démarche est assez rare venant de la Commission européenne. C’est pourtant ce qu’a fait le commissaire en charge de l’environnement mardi. En remontant publiquement les bretelles des États membres les plus exposés à une procédure devant la Cour européenne de Justice pour leur manque d’action pour améliorer la qualité de l’air, Karmenu Vella leur a aussi offert une porte de sortie. S’ils mettent rapidement en place des mesures pour redresser le tir, la Commission n’aura pas à les attaquer en justice. Mais ce "rapidement" sonne comme un ultimatum, car le commissaire prévient: la Commission Juncker ne cachera pas la poussière sous le tapis en attendant la prochaine législature – si les mesures appropriées ne sont pas prises, elle attaquera, avant la fin de son mandat, la France, l’Allemagne, l’Espagne, la République tchèque, l’Italie, la Hongrie, la Roumanie, la Slovaquie et/ou le Royaume-Uni.