Dans l'immobilier, on parle des trois incontournables: " Localisation, localisation, localisation ". En Bourse, on pourrait décliner ce conseil avec le mot " diversification ". L'investisseur avisé respectera quatre axes de diversification s'il veut bien répartir le risque, tout en faisant fructifier son patrimoine. Mais ce n'est pas tout.
1 Diversifiez géographiquement
Entre 1900 et 2014, un patrimoine placé à la Bourse belge aurait été multiplié par 19. A la Bourse australienne, par 3.332 ! Moralité : il faut se positionner là où se trouvent les potentiels de croissance les plus forts, en raisonnant à l'échelle mondiale.
2 Diversifiez par secteurs
La crise financière n'a que trop bien illustré le danger d'un portefeuille centré sur les banques, par exemple. Les secteurs économiques suivent des cycles, il ne faut pas tout miser sur telle industrie, ou tel type de services, mais équilibrer ses investissements.
3 Diversifiez les actifs
Dépôts, immobilier, obligations d'entreprise, d'Etat, et bien sûr actions... Répartir votre épargne par famille d'investissement préserve votre patrimoine.
4 Diversifiez dans le temps
On ne connaît pas à l'avance le moment optimal pour investir dans tel ou tel type d'actif, et personne ne sait combien de temps va durer un cycle haussier ou baissier. Dès lors, la meilleure stratégie est d'investir régulièrement au fil du temps. Concrètement, vous intervenez de temps en temps sur votre portefeuille, pour le rééquilibrer en fonction de la conjoncture – sans jamais perdre de vue cet aspect cyclique de la plupart des investissements. Il faut ajuster son portefeuille, en visant le moyen et le long terme. Une fois par an, voire une fois tous les deux ans, peut suffire. Quelques grands principes ? Les ménages tendent à investir dans les actifs qui augmentent depuis 5 ou 10 ans, ce n'est pas forcément un bon calcul. Car l'essentiel de la hausse est effectué. Il ne faut pas avoir peur d'investir dans de bons actifs qui ont fortement baissé. Concrètement, on peut recommander aux investisseurs de baisser de 80 à 50 % maximum la part d'obligations de leur patrimoine, en procédant par phases, par exemple tous les 6 mois.
5 Soyez patient
Là encore, votre horizon doit être à moyen-long terme. N'escomptez pas de gains rapides. Dans un portefeuille équilibré, le temps joue en votre faveur.
6 Privilégiez la qualité
C'est une stratégie qui paie toujours, en fin de compte. Les sociétés solides, bien établies, qui ont atteint la taille critique (l'équivalent de 4 à 5 milliards d'euros de capitalisation boursière) sont performantes et s'adaptent rapidement à la conjoncture. Elles sont de surcroît très liquides. A moins que vous ne soyez prêt à accepter un risque très élevé, fuyez les petites sociétés : leur financement relève plutôt des business angels.
7 Tenez compte de votre capacité à assumer le risque
Si vous investissez dans des actifs plus risqués, en cas de krach, allez-vous paniquer, prendre des décisions au pire moment, encaisser de lourdes pertes ? Etes-vous, au contraire, capable de garder la tête froide en attendant un retournement du marché ? A vous de vous poser ces questions, d'évaluer quelles pertes vous pouvez tolérer, et d'investir en conséquence.
8 Recourez à des experts qui ont fait leurs preuves
Vous recherchez des conseils, voire une personne, ou un organisme, à qui confier la gestion de votre patrimoine ? C'est bien compréhensible – le secteur des placements s'est considérablement complexifié au fil des dernières décennies. Faites jouer la concurrence, en examinant les performances de ces gestionnaires sur le long terme : 10 ans, au moins.