"Dans les sociétés biopharmaceutiques, le dialogue social s'inscrit dans un contexte favorable, car tous les partenaires sociaux sont conscients de travailler pour sauver des vies", assure Emmanuel Felix, Plant Manager chez Baxalta (nouveau nom de l’ancienne division biopharma de Baxter, devenue une société indépendante depuis le 1er mai). Le contexte économique favorable pour la société, en pleine croissance, contribue aussi à la mise en place d'un vrai partenariat en matière sociale, avec des objectifs partagés et un souci du développement de l'activité. "On est loin des confrontations idéologiques, se réjouit Emmanuel Felix. Cela dit, voici 5 ans, le choix de la Belgique pour les gros investissements allait quasiment de soi : malgré notre coût du travail comparativement plus élevé, notre expertise faisait la différence. Aujourd'hui, la concurrence est plus intense car l’expertise s’est développée dans d’autres pays. La stabilité et la prédictibilité du dialogue social au sein de Baxalta sont donc devenues des éléments primordiaux et doivent servir de différentiateurs positifs." Pour autant, les arcanes des relations sociales à l'européenne sont difficilement compréhensibles au management américain de la firme. "Pour que cela marche, les sujets sociaux doivent être traités au plus près de l'échelle concernée, reconnaît Emmanuel Felix. Le dialogue se construit chaque jour, sur le terrain, par des actes visibles, en partageant une vision à long terme. C'est du 'win-win' !" Transparence, confiance mutuelle, compréhension des enjeux de chacun sont, à ses yeux, les conditions de la réussite.
Le dialogue se construit chaque jour, sur le terrain, par des actes visibles, en partageant une vision à long terme