Cet automne, INEOS Inovyn démarrera à Jemeppe-sur-Sambre la construction du plus grand parc solaire de Wallonie: HELIOS. Ce projet sera installé sur un terrain jouxtant le site de Jemeppe-sur- Sambre. Il sera construit en partenariat avec un acteur du secteur de l’électricité belge et alimentera exclusivement le site d’INEOS Inovyn. Avec ce projet, l’entreprise chimique fait un pas de plus vers la neutralité carbone.
En 2021, INEOS Inovyn a annoncé son intention de décarboner l’ensemble de ses activités industrielles. En Belgique comme dans le reste de l’Europe, INEOS entend réduire les émissions de CO₂ de 33% d’ici à 2030 et souhaite être complètement neutre en carbone à l’horizon 2050. Le parc solaire HELIOS qui sera prochainement construit à Jemeppesur- Sambre s’inscrit dans cette démarche.
“En 2018, l’énergie représentait environ 20% des coûts de production sur notre site, contre 40% aujourd’hui.”
Avec 90.000 panneaux solaires répartis sur 30 hectares, le projet HELIOS constituera le plus vaste parc solaire de Wallonie. Il produira annuellement plus de 57.000 MWh, soit l’équivalent de la consommation d’environ 16.000 familles. Grâce à cette production d’énergie renouvelable et à son utilisation sur le site même de Jemeppe, le nouveau parc permettra de réduire l’empreinte carbone d’INEOS Inovyn de 14.000 tonnes de CO₂ par an et de proposer, sur le marché, des produits bénéficiant de performances bas carbones pour le développement d’une économie durable.
Le plan de décarbonation va également au-delà de l’utilisation de sources d’énergie renouvelables: «Nous électrifions nos processus là où c’est possible, nous remplaçons les anciens équipements par des alternatives beaucoup plus efficaces sur le plan énergétique, nous menons des recherches sur le stockage du CO₂ et nous essayons de réduire notre consommation d’énergie en augmentant notre efficacité énergétique. La meilleure énergie est celle que nous ne consommons pas”, explique Philippe Taranti, directeur du site de Jemeppe.
En s’appuyant sur son leadership en Europe dans le domaine de l’électrolyse, INEOS Inovyn s’est par ailleurs engagée dans un ambitieux plan d’investissements pour la production d’hydrogène à bas carbone. Les premières unités sont en développement dans plusieurs pays européens.
Connexion au réseau haute tension
“Bien que notre site de Jemeppesur- Sambre soit autosuffisant en termes d’énergie, il reste connecté au réseau haute tension belge”, précise Taranti. “Ces dernières années, nous avons travaillé sur la flexibilité de notre production, en collaboration avec Elia. Nous contribuons ainsi à l’équilibre du réseau à haute tension pendant les périodes de pointe, lorsque la demande en électricité est élevée.”
“Grâce à ce nouveau parc, l’énergie solaire couvrira environ 10% des besoins du site”, prolonge Julien De Meersman, Manager Énergie chez INEOS Inovyn. “Le site est un grand consommateur de vapeur et d’électricité. Sa particularité est qu’il comble la quasi-totalité de ses besoins énergétiques de manière autonome, grâce à son unité de cogénération. L’idée est de remplacer en partie le combustible de celle-ci – du gaz – par de l’énergie renouvelable.”
Économiser l’énergie
L’enjeu est de taille, car la part de l’énergie dans les coûts de production d’INEOS Inovyn a considérablement augmenté ces dernières années. “En 2018, l’énergie représentait environ 20% des coûts de production de notre site, contre 40% aujourd’hui”, chiffre Taranti. “Sans surprise, les économies d’énergie figurent en tête de nos priorités.”
“Grâce à ce nouveau parc, l’énergie solaire couvrira jusqu’à 10% de nos besoins.”
INEOS Inovyn dispose d’une position de leader dans le domaine des chlorovinyls, utilisés dans le secteur de la construction et de l’automobile, mais également pour la construction d’éoliennes et dans le secteur de la santé. “Si nous voulons conserver cette expertise et l’activité industrielle associée en Europe et plus particulièrement en Belgique, il est essentiel de garder des coûts énergétiques compétitifs”, déclare De Meersman.