Le cauchemar des jeunes de 20 ans qui se projettent dans l’avenir ? Une maison coûteuse et une maigre retraite. Mieux vaut donc commencer à temps à mettre de l’argent de côté.
Même si l’heure du départ à la retraite leur semble encore bien éloignée, les jeunes adultes doivent se préparer à deux des importants défis auxquels ils seront confrontés : acheter un logement et se constituer une pension confortable. L’achat d’un logement exige un investissement important. Ces dernières années, ce défi est devenu plus complexe encore. Des statistiques du SPF Économie démontrent que l’an dernier, les logements ont enchéri de 2,1 %. Le prix moyen s’élevait à 197.616 euros. Pour les appartements, la hausse s’établit à 2,8 %, à 207.886 euros. Ces pourcentages sont supérieurs, depuis plusieurs années, à l’inflation et à l’augmentation moyenne des salaires, ce qui signifie qu’une part toujours plus importante du revenu doit être consacrée au financement d’une maison.
En outre, depuis la crise financière, les banques exigent des candidats à l’achat qu’ils apportent une part plus importante du prix d’achat. Des statistiques de la KBC révèlent que l’apport propre a augmenté ces quatre dernières années de 61 %, à 92.000 euros, alors que le montant moyen emprunté est passé, sur la même période, de 156.000 à 163.000 euros. La combinaison de prix plus élevés et d’un apport supérieur suppose que les jeunes doivent penser à épargner et à investir toujours plus tôt.
Des promesses difficiles à tenir
Venons-en au second défi majeur. Bien que le vieillissement de la population soit annoncé depuis les années ‘80, aucune réforme fondamentale n’a encore été mise en place afin de rendre le système belge de pensions plus abordable. Le fait que les livrets d’épargne totalisent 255 milliards d’euros en Belgique démontre que les citoyens sont convaincus que toutes les promesses du gouvernement ne seront pas tenues. À plus forte raison pour les jeunes, il est dès lors important de réfléchir dès aujourd’hui à la manière de se constituer un capital confortable d’ici à la fin de leur carrière professionnelle. Le salarié moyen peut espérer, pour sa pension légale, un maigre ratio de remplacement net de 50,1 %.
Ce ratio exprime le rapport entre la pension nette et le dernier salaire, après déduction des impôts et des cotisations de sécurité sociale. Les études démontrent que ce ratio doit s’élever à au moins 74 % pour que les ménages conservent le même niveau de vie qu’avant le départ à la retraite. Il convient donc de commencer à temps à constituer sa pension. C’est possible au travers du deuxième pilier de pension (via l’employeur), mais cette possibilité n’est pas ouverte à tous. Heureusement, chaque Belge peut verser jusque 950 euros dans le troisième pilier.
Plus de 2,7 millions de Belges cotisent déjà pour leur épargne pension individuelle et bénéficient dans ce cadre d’un avantage fiscal de maximum 285 euros. Il est important de commencer le plus tôt possible. En commençant à épargner le montant maximal dès l’âge de 25 ans, vous pourrez prétendre, après 40 ans, à un capital de 119.305 euros (en considérant un rendement annuel moyen de 5 %). Si vous ne commencez qu’à l’âge de trente ans, ce capital s’élèvera à seulement 89.202 euros. L’important écart entre les deux s’explique par le phénomène de taux cumulé. Autre argument en faveur de cette forme d’épargne fiscalement avantageuse : elle ne sera probablement pas disponible à l’infini… Les coûts budgétaires d’une telle mesure sont en effet très élevés pour les pouvoirs publics.
J’investis dans ce que je connais et ce en quoi je crois
Le Belge n’apprend pas à investir dans sa tendre enfance. Et pourtant, certains jeunes se découvrent très tôt une passion pour la Bourse. " N’est-il pas merveilleux d’être copropriétaire d’une entreprise ? "
"Mon premier salaire m’a été versé la semaine dernière ", s’amuse Max Caers. Cet Anversois dynamique de 24 ans travaille depuis peu à la division Fusions & Acquisitions d’une société de consultance internationale. " À l’étude des comptes, plus précisément. Ce travail n’est pas de tout repos mais j’aime ce que je fais. " Max a décroché un diplôme en Sciences économiques appliquées à l’Université d’Anvers. Sa prédilection pour le monde de l’entreprise trouve également écho dans sa stratégie d’investissement. " J’investis uniquement en actions. N’est-il pas merveilleux d’être copropriétaire d’une entreprise ? "
Quand avez-vous été attiré pour la première fois par le monde des entreprises ?
Max Caers: " J’étais en dernière année secondaire lorsqu’a éclaté la crise Fortis. À la télévision, j’ai entendu que l’État couvrirait la banque. Ce qui m’a convaincu qu’elle ne ferait pas faillite. J’ai donc acheté pour mille euros d’actions Fortis. Un an plus tard, je les ai revendues au triple de ce prix. Pas mal pour un début. "
Qu’avez-vous fait de votre plus-value ?
Caers: " Je l’ai réinvestie. Et depuis lors, j’ai déjà décuplé ma mise de départ. "
Comment choisissez-vous vos actions ?
Caers: " Je préfère les grandes enseignes bien établies dont le cours a été sanctionné injustement. Deux semaines avant la catastrophe nucléaire de Fukushima, en mars 2011, j’avais acheté des actions du groupe d’équipement électronique Philips. Le cours a diminué de moitié les six mois qui ont suivi, et j’en ai racheté. Depuis, le titre est revenu au niveau qui prévalait avant la catastrophe. "
Pour analyser la qualité des entreprises, être économiste de formation, ça aide !
Caers: " À 19 ans, je ne savais pas lire le bilan consolidé d’une entreprise. Mais je croyais en l’efficience du marché. Lorsqu’une entreprise rencontre un problème, cela se traduit dans le cours de son action. Qui plus est, je n’investis que dans des sociétés que je connais et auxquelles je crois. Une fois seulement je me suis écarté de cette philosophie d’investissement, et je m’en suis mordu les doigts. "
De quelle entreprise s’agissait-il ?
Caers: " La société biotechnologique Thrombogenics. J’avais lu des choses très prometteuses par rapport à Jetrea, son médicament ophtalmologique, mais je ne me doutais pas qu’il serait si difficile à commercialiser aux États-Unis. Je l’ai achetée à 28 euros et nous sommes aujourd’hui à environ 10 euros. "
Défis
À 24 ans, deux défis majeurs doivent encore être relevés. L’achat d’une maison est l’un d’eux. Un défi auquel Max Caers est lui aussi confronté. " Rester chez papa-maman au début, puis acheter : voilà mon programme. Je ne souhaite pas payer un loyer pendant vingt ans pour ne pas être propriétaire de la maison. " Dans un avenir lointain, Max partira lui aussi à la retraite. S’inquiète-t-il de la situation actuelle du système belge de pensions ? " J’en déduis simplement que je devrai travailler plus longtemps. Et je sais que ma pension légale ne sera pas très généreuse. "
Épargnez-vous d’une manière ou d’une autre pour votre retraite ?
Caers: " J’ai récemment versé pour la première fois les 950 euros pour ma pension de troisième pilier. "
La pension complémentaire a-t-elle joué un rôle dans le choix de votre employeur ?
Caers: " Honnêtement, non. Je voulais m’occuper de fusions et d’acquisitions et j’ai donc renoncé à un emploi en banque, mieux rémunéré. Je n’ai même pas considéré la différence au niveau des formules de pension ou d’assurances hospitalisation. "
Pourtant, ce sont des manières fiscalement intéressantes d’accumuler une pension.
Caers: " C’est vrai pour l’instant, mais personne ne sait ce que l’avenir nous réserve. Observez par exemple le traitement fiscal des voitures de société, ou encore le bonus logement. Qui nous dit que les formules d’épargne pension ne subiront pas le même sort ? "
Que peut Fortuneo pour vous ?
"Pour les jeunes qui ont l’intention d’acheter une maison ou fonder une famille dans un avenir proche, le livret d’épargne est souvent le meilleur choix ", affirme Dirk Van Biesen, product manager chez Fortuneo. " À moins d’avoir un horizon de placement supérieur à cinq ans, il n’est pas conseillé d’investir en Bourse. " Chez Fortuneo, l’épargne pension est possible au travers des assurances-vie de branche 21, avec le produit Save Plan de Baloise Insurance, qui offre non seulement une garantie de capital, mais aussi un rendement minimum de 2 %, plus une éventuelle participation aux bénéfices. " Le grand avantage par rapport aux grandes banques est que nous n’imposons pas de commission d’entrée sur l’assurance épargne pension ", explique Dirk Van Biesen. " Dans les grandes banques, cette commission peut rapidement atteindre 6 %. "