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" Pour identifier de nouvelles opportunités, il faut creuser plus profondément "

Isabel Albers et Marion Debruyne ©Marco Mertens

Une révolution numérique est en cours, vous le savez. Mais comment piloter votre entreprise à travers ces changements? C’est le cœur de la troisième édition de "Take the Lead", une collaboration unique entre L’Echo et la Vlerick Business School, qui reprend le 21 mars.

A quelles questions l’initiative "Take the Lead" veut-elle apporter une réponse? 

Isabel Albers: " De nouvelles expressions à la mode émergent sans cesse, surtout dans le domaine technologique: intelligence artificielle, internet des objets, blockchain, machine learning… " Take the Lead " n’est pas une formation technique qui vous apprendra tout ce que vous devez savoir sur le sujet. Nous préférons aborder la situation actuelle du point de vue du management. Comment mettre en œuvre cette transformation digitale? Nous avons dépassé la phase où il suffisait de recouvrir vos activités existantes d’une petite couche de numérique. Nous savons aujourd’hui que nous devons passer à l’étape suivante, avec des modèles d’affaires fondamentalement nouveaux, mais aussi d’importants changements dans les processus, les modes de collaboration, etc. Il ne s’agit plus d’acheter un disque sur iTunes au lieu d’aller chez le disquaire: le nouveau modèle économique, c’est Spotify. Il s’agit de créer un écosystème, de collaborer avec les autres acteurs, et surtout de dégager de la rentabilité dans cette nouvelle réalité. "

Marion Debruyne: " Quels modèles d’affaires pouvons-nous créer? Comment améliorer l’efficacité des processus, voire les redessiner? Comment exploiter ces nouvelles possibilités technologiques d’un point de vue business? Comment faire évoluer le cadre de rémunération? Quelles sont les compétences nécessaires? Le nouveau modèle économique soulève de nombreuses questions, et il est crucial d’y répondre pour extraire de la valeur de la transformation numérique. Afin d’identifi er les nouvelles opportunités, il faut creuser plus profondément. " Take the Lead " porte aussi sur le leadership nécessaire pour réaliser la transformation numérique dans l’entreprise. Il n’y a pas de voie toute tracée, nous ignorons à quoi ressemblera le monde dans cinq ou dix ans. Il faut donc adopter un leadership différent de celui qui fonctionnait auparavant, avec un sommet qui connaissait les réponses et établissait des plans quinquennaux. " 

L’Echo et la Vlerick Business School organisent "Take the Lead" pour la troisième année consécutive. Quelles sont les principales nouveautés de cette édition?

Isabel Albers: " Nous avons tiré de nombreux enseignements des éditions précédentes, qui ont remporté un vif succès. Cette année, nous avons beaucoup investi pour que le programme mette en valeur les possibilités d’intégrer concrètement la numérisation dans l’organisation, davantage que les raisons pour lesquelles la numérisation est importante. " 

« Avec L’Echo, nous désirons contribuer à embrasser cette économie numérique au lieu de la fuir et de continuer à appliquer nos vieilles recettes. »

Isabel Albers
directrice des rédactions de L'Echo & De Tijd

Marion Debruyne: " Dans les transformations digitales, on réfléchit nettement plus en termes d’écosystèmes. C’est aussi ce que nous faisons dans " Take the Lead ", il faut bien rester cohérent! La formation ne se résume pas à une collaboration entre la Vlerick Business School et L’Echo: nous faisons également appel à des témoignages d’entreprises comme Ericsson, Colruyt Group et ING qui ont dû se trans former. Sans compter la collaboration avec Microsoft et Barco, qui apportent des contributions technologiques pertinentes. Nous avons ainsi construit un véritable écosystème autour du programme. " 

En quoi cette formation est-elle unique?

Isabel Albers: " Il fallait une formation, ici en Belgique, qui enseigne la façon de remettre en question et de réinventer un modèle d’affaires à l’aide d’exemples inspirants. L’objectif est aussi d’apprendre les uns des autres et des témoignages d’entreprises par-delà les secteurs. Voici deux ans, nous avions constaté qu’il n’existait pour ainsi dire aucune formation qui aille suffisamment en profondeur sur le marché belge. C’est pourquoi nous avons voulu apporter notre pierre à l’édifice. " 

La Belgique est-elle en retard en matière de transformation digitale?

Isabel Albers: " Dans certains domaines, c’est incontestable. Nous entretenons moins d’activités numériques que nos voisins européens dans plusieurs secteurs, même si nous faisons partie du top mondial dans d’autres, pensez à la numérisation et à la robotisation dans les soins de santé. "

Marion Debruyne: " Le programme s’intéressera en outre à la manière dont il est possible d’intégrer la corporate agility dans une organisation. D’innombrables organisations introduisent l’agilité en libérant quelques équipes du train-train quotidien et en leur accordant la liberté d’expérimenter. C’est bien, mais il faut prendre conscience de la nécessité de transformer le coeur de l’entreprise. Et c’est le plus compliqué: trouver le bon équilibre, le bon brassage entre les approches. " 

À quoi peut-on s’attendre?

Isabel Albers: " Plusieurs exemples ont force d'inspiration. Pensez à Jürgen Ingels, qui s'est imposé en pionnier avec l'entreprise de technologie de paiement Clear2Pay. Depuis lors, il répand son 'virus' au travers de nombreux fonds, mais aussi en inspirant beaucoup de jeunes start-ups. Ou à Robin Wauters, fondateur de la plateforme en ligne Tech.eu, très connu sur la scène tech et start-up. En matière de minset, ils ont contribué à un réel changement. "

« Introduire l’agilité en libérant quelques équipes du train-train quotidien, c’est bien. Mais il faut prendre conscience de la nécessité de transformer le coeur de l’entreprises. »

Marion Debruyne
doyenne de la Vlerick Business School

Marion Debruyne: " Le programme s’intéressera en outre à la manière dont il est possible d’intégrer la corporate agility dans une organisation. D’innombrables organisations introduisent l’agilité en libérant quelques équipes du train-train quotidien et en leur accordant la liberté d’expérimenter. C’est bien, mais il faut prendre conscience de la nécessité de transformer le coeur de l’entreprise. Et c’est le plus compliqué: trouver le bon équilibre, le bon brassage entre les approches. "

Cette agilité s’apprend-elle?

Marion Debruyne: " De nombreux cadres apportent une certaine structure afin d’aborder l’agilité de manière disciplinée. Expérimenter, être agile: ce sont également des disciplines de management. De la même manière qu’on enseignait la planification stratégique ou qu’on apprenait à établir et mettre en œuvre des plans pluriannuels il y a vingt ans, il existe aujourd’hui des cadres de leadership pour la transformation numérique. "

" C’est d’ailleurs notre vision en tant que business school: on ne peut rester au sommet que si l’on continue d’apprendre, à tous les niveaux d’organisation. L’apprentissage tout au long de la vie est essentiel pour conserver le leadership. "

Isabel Albers: " C’est une conviction que nous partageons, et elle relève de notre mission. L’Echo et De Tijd n’ont pas uniquement pour vocation d’informer leurs lecteurs de l’actualité: nous voulons leur apprendre des choses. Nous accompagnons les chefs d’entreprise, décideurs et professionnels en leur fournissant les informations dont ils ont besoin pour poser des choix, mieux conduire leurs activités, se montrer plus performants dans leur travail. En ce sens, cette formation est le prolongement logique de ce que nous proposons chaque jour dans nos médias. Avec L’Echo, nous désirons contribuer à embrasser cette économie numérique au lieu de la fuir et de continuer à appliquer nos vieilles recettes. "

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