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reportage

"Un accès souple au crédit est capital pour nous"

Mel De Vogue, CFO d'Etex ©Filip Van Roe

De Milan à São Paulo et de Lisbonne à Guangzhou: certaines entreprises belges sont littéralement actives aux quatre coins du monde. Pour soutenir leur expansion internationale, elles font de plus en plus souvent appel au factoring, une forme de financement particulièrement souple.

Question à 1.000 euros: quelle entreprise internationale de matériaux de construction belge est devenue l’an dernier l’un des fournisseurs remarqués de l’Exposition universelle de Milan? Plus spécifiquement, grâce à la livraison de ses revêtements de façade en fibres-ciment Equitone et surtout ses panneaux en plâtre Siniat pour 19 des 53 pavillons de l’exposition, couvrant ensemble une superficie totale de quelque 750.000 m2? La réponse est Etex.

Une croissance continue

L’histoire d’Etex a commencé il y a 100 ans avec le fibres-ciment. Une technologie-clé qui est utilisée encore aujourd’hui pour les éléments de toiture, revêtements de façade et les panneaux de construction.

"Pour nos clients, le factoring ne change rien, puisque la gestion complète des débiteurs reste entre les mains d’Etex."

Mel De Vogue
CFO d’Etex

L’entreprise a complété les éléments de toiture avec des produits en terre cuite et en béton et s’est également lancée dans la protection passive contre l’incendie et l’isolation haute performance.

"En 2011, nous y avons ajouté les activités plâtre via une acquisition importante, qui représente un moment décisif dans notre histoire récente", souligne Mel De Vogue, CFO. "C’est ainsi qu’Etex, à l’aube de 2017, est devenu un groupe industriel international avec un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros", poursuit-il.

Le factoring en complément

Bien que le contexte économique récent n’ait pas été très favorable, Etex n’a jamais rencontré de problèmes pour se financer auprès des banques. "C’est sans doute parce que nous avons sensiblement amélioré notre ratio d’endettement ces dernières années, si bien que les banques ont toujours conservé une confiance totale dans l’entreprise", explique Mel De Vogue.


"Lorsque j’ai rejoint Etex en qualité de CFO il y a un an et demi, j’estimais, tout comme mon prédécesseur Jean-Pierre Hanin, d’ailleurs, qu’il était important de diversifier un peu plus nos lignes de crédit. À cet égard, le factoring est un outil idéal à mes yeux, d’autant que nous avons réussi à conclure un programme pour un large éventail de pays européens dans lesquels Etex est actif."

"Grâce à ce mode de financement, nous disposons dans tous ces pays d’un accès très souple au crédit, tant à court qu’à moyen terme. Et c’est capital pour une entreprise comme la nôtre", poursuit Mel De Vogue. "Le factoring ne constitue généralement pas une solution à lui seul", ajoute-t-il. Il est un complément idéal et souple à d’autres formes de financement.

Le factoring est un complément idéal et souple à d’autres formes de financement

"Ce à quoi nous avons collaboré n’est, ni plus ni moins, qu’un changement de cap stratégique dans le financement de l’entreprise", précise Stijn Langers, Corporate Banker pour le groupe Etex chez BNP Paribas Fortis. "Etex avait besoin d’un financement entre 150 et 200 millions d’euros et s’est dès lors mis en quête d’une alternative aux lignes de crédit traditionnelles. Comparé à d’autres formes de crédit, le factoring offrait dans ce cas une alternative flexible et financièrement attrayante."

Etex a finalement choisi de conserver la gestion complète des factures. "Une décision purement commerciale", précise Mel De Vogue.

©Filip Van Roe

Une formule de financement très souple

"Un des atouts majeurs du factoring est en effet sa souplesse", confirme Jef Ramaekers, Manager Client Relations chez BNP Paribas Fortis Factor. "Le financement disponible évolue proportionnellement au potentiel de croissance du chiffre d’affaires et des créances. Une entreprise qui a un nombre important de factures ouvertes peut ainsi lever davantage de fonds. A l’inverse, si elle a de moins de créances, ses besoins en liquidités seront généralement moins importants et donc ses besoins de financement moindres.

"Grâce à ce programme de factoring, nous disposons dans plusieurs pays d’un accès très souple au crédit, tant à court qu’à moyen terme."

Mel De Vogue
CFO d'Etex

Le factoring permet de se constituer en quelque sorte une réserve de liquidité dans laquelle il est possible de puiser à tout moment." Stijn Langers complète: "Dans le cas d’une ligne de crédit fixe, par contre, le montant du crédit est déterminé à l’avance sur la base d’un dossier, par exemple 100 millions d’euros.

Mais, imaginez un instant que le chiffre d’affaires de l’entreprise progresse fortement et qu’elle ait en réalité besoin de 150 millions. Elle doit alors se tourner à nouveau vers sa banque et lui demander d’augmenter le montant de la ligne de crédit. La banque, quant à elle, considère le factoring comme une forme de financement peu risquée puisque les créances constituent une ‘garantie’ solide’".

Les chiffres montrent clairement que le factoring n’a cessé de gagner en popularité ces dernières années: en Belgique, le marché a doublé entre 2000 et 2015. "Nous pouvons déjà recourir à cette solution de financement dans sept pays européens (Belgique, Pays-Bas, France, Royaume-Uni, Italie, Espagne et Pologne) et trois autres pays viendront s’y ajouter à court terme (Danemark, Irlande et Allemagne)", indique encore Mel De Vogue. "Pour Etex, cet aspect paneuropéen apporte une valeur ajoutée importante."

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