"ING utilise les taux d'intérêt très faibles pour annoncer une restructuration"

3.500 emplois, sur 8.500, seront supprimés chez ING Belgique. Record Bank sera intégrée dans les activités de la banque néerlandaise. Le couperet s'abat sur 7.000 jobs à travers le monde. Une grève est attendue pour vendredi.
  • Le point sur la situation

    ING a annoncé la suppression de 7.000 postes à travers le monde d'ici 2021. Les Pays-Bas et la Belgique sont les pays les plus touchés.

    ING Belgique va supprimer 3.500 postes (1.700 licenciements secs et 1.800 suppressions de postes par départs naturels) et fermer 600 agences. 

    Record Bank, dont le nom va disparaître, sera intégrée dans les activités d'ING.

    En Belgique, il restera au terme de cette restructuration 650 agences pour l'ensemble ING-Record Bank.

    La nouvelle stratégie d'ING prévoit notamment des réductions de coûts de l'ordre de 900 millions d'euros annuels d'ici 2021.

    Les syndicats ont demandé aux employés de rentrer chez eux et préparent des actions en front commun pour ce vendredi. D'ici là, des conseils d'entreprise sont prévus mardi, mercredi et jeudi pour lancer la phase d'information et de consultation du plan Renault. Les syndicats refusent de s'y rendre et appellent le personnel à faire grève ce vendredi.

    Une rencontre a eu lieu entre les syndicats et le Premier ministre Charles Michel, le ministre de l'Economie Kris Peeters, et les ministres-présidents des trois Régions. Il a été convenu de constituer une task force pour tenter d'abaisser le nombre de licenciements secs.

    D'après plusieurs spécialistes, ING a utilisé la faiblesse des taux d'intérêt comme prétexte pour restructurer. Le groupe aurait en fait plutôt anticipé une révolution technologique qui laisse toujours plus de tâches (et de choix) au client lui-même.

  • Qu'en pensent les économistes?

    Etienne de Callataÿ ©Dieter Telemans

    L'économiste Etienne de Callataÿ estime qu'un des principaux facteurs expliquant le licenciement collectif chez ING est le changement de comportements des clients. "Les gens ne se rendent plus en agence", remarque-t-il. Avec les nouvelles technologies et la concurrence croissante, "des mutations sont nécessaires dans le monde bancaire". 

    "Il ne faut pas pour autant avoir une lecture du capitalisme comme étant le grand méchant. C'est un mauvais procès qu'on fait à ING. Il faut plutôt se battre pour qu'une partie des bénéfices aillent à l'accompagnement des personnes qui ont perdu leur emploi et dans la formation continue", indique-t-il encore. Et de conclure: il faut "accepter qu'une entreprise cherche à anticiper les événements de demain".

    Robert Witterwulghe ©Wim Kempenaers

    Robert Witterwulghe, professeur d'Economie à l'UCL, spécialisé en droit bancaire et du crédit, souligne quant à lui que la banque au lion utilise "la situation conjoncturelle des taux d'intérêt très faibles pour annoncer une restructuration et aller vers un nouveau modèle bancaire". Cette suppression massive d'emplois est d'autant plus choquante que la banque distribue des dividendes: "Les banques arguent du fait que les taux d'intérêt sont très faibles mais elles s'assurent tout de même une marge de bénéfice. La rentabilité n'est pas déterminante ici. ING a en fait anticipé une évolution structurelle importante du monde bancaire."

    Les deux économistes se rejoignent pour dire que le problème n'est pas spécifique à ING. D'autres entreprises du secteur vont évoluer dans le même sens, faisant craindre de nouveaux drames sociaux à venir.

  • Une task force pour limiter la casse

    Le gouvernement et les syndicats d'ING et de Record Bank ont convenu de constituer une "task force" pour limiter au maximum les pertes d'emploi au sein du groupe.

    Le Premier ministre Charles Michel veut en particulier diminuer le nombre de licenciement secs (aujourd'hui annoncé à 1.700 unités).

    Les syndicats n'avaient pourtant, avant leur rencontre avec les autorités, que peu d'espoir d'obtenir quelque chose de leur part.

  • Les syndicats rencontrent Charles Michel et consorts

    Les syndicats de la banque ING rencontrent, depuis 16h00, le Premier ministre Charles Michel ainsi que le ministre de l'Economie Kris Peeters, et les ministres-présidents wallon, Paul Magnette, flamand, Geert Bourgeois, et bruxellois, Rudi Vervoort. Ils espèrent des actes et mesures du monde politique.

    "Ce sont des licenciements boursiers. Il faut être derrière le personnel et les syndicats pour sauver des emplois"

    Kris Peeters
    Ministre de l'Economie

    "Tous les gouvernements sont là pour trouver des solutions pour diminuer les licenciements secs", a déclaré, avant la réunion, M. Peeters. "Il faut renforcer les règles des licenciements collectifs qui ne sont pas basés sur des considérations économiques. Ce sont des licenciements boursiers. Il faut être derrière le personnel et les syndicats pour sauver des emplois", a pour sa part estimé M. Magnette.

  • Les agences bancaires en Belgique

    Depuis 1993, plus de 11.000 agences bancaires ont fermés leurs portes en Belgique

    Retrouvez ci-dessous l'emplacement des agences ING et Record Bank en Belgique.

    La carte ci-dessous reprend les bureaux d'ING et de Record Bank présents en Belgique. Survolez les points avec votre souris pour identifier les bureaux ou introduisez le nom d'une commune dans le champ de recherche pour afficher les bureaux dans votre région. Cliquez ici pour afficher la carte en plein écran.


  • "Il faut réparer le toit quand le soleil brille"

    "Nous sommes l'une des seules banques en croissance et nous voulons maintenir une croissance saine. Il faut réparer le toit tant que le soleil brille. Nous sommes maintenant en bonne santé, et tant que nous sommes fort, nous devons faire ce changement. Vous devez le faire quand vous pouvez, pas quand il est trop tard ".

    Ralph Hamers
    CEO d'ING groep

    Interrogé sur la décision de réorganiser un groupe en pleine croissance, le patron d'ING groep, Ralph Hamers, a expliqué un peu froidement qu'il fallait faire ce changement en étant en bonne santé.

    ©BELGAIMAGE

  • Évolution du nombre d'emplois dans le secteur bancaire

    Depuis 2000, 15.883 emplois ont été supprimés dans le secteur bancaire en Belgique.

  • ING veut devenir "le spotify de la banque", mais comment?

    Rik Vandenberghe, CEO d'ING Belgique, a expliqué ce lundi en conférence de presse que son établissement avait l'ambition de devenir le "Spotify du secteur bancaire". Si la comparaison peut paraître bizarre, il faut la comprendre en termes de flux, nous prévient-on chez ING.

    Dans son communiqué expliquant les grandes lignes du changement de direction adopté par la banque, ING met en avant sa volonté d'"adopter une nouvelle manière 'agile' de travailler", comprenez la création d'une organisation transversale, moins hiérarchisée, au sein de laquelle les employés (moins d'employés) se verront attribuer plus d'autonomie et de flexibilité.

    ©Vadot

    Pour gérer ses effectifs, la banque néerlandaise suggère donc de mettre à jour son fonctionnement interne en poussant ses employés à "collaborer de manière efficace et entreprenante dans des équipes multidisciplinaires", comme le souligne encore le communiqué du groupe bancaire. 

    Concrètement, les premiers effets de cette réorganisation se ressentent sur le front de l'emploi et il est certainement encore trop tôt pour évoquer le sujet avec les employés. "En créant des économies d'échelle et en travaillant de manière plus "agile", les opérations bancaires se feraient aux conditions des clients", indique ING pour justifier son choix de supprimer des centaines d'agences et plusieurs milliers d'emplois.

  • Charles Michel veut que "tout soit fait pour limiter les licenciements"

    Le Premier ministre Charles Michel a eu un contact avec la direction d'ING Belgium, lors duquel il a plaidé pour que "tout soit fait pour limiter les licenciements" et pour que la banque "assume ses responsabilités", notamment en matière d'accompagnement des travailleurs licenciés. "Mes premières pensées vont aux travailleurs d'ING et à leurs familles", a-t-il déclaré, avant d'estimer que la restructuration annoncée s'expliquait en partie par la révolution numérique à laquelle est confronté le secteur bancaire.

    Le Premier ministre rencontrera, ce lundi à 16h00, des représentants syndicaux d'ING. Le ministre de l'Economie, Kris Peeters, ainsi que les ministres-présidents des Régions ont également été conviés à cette rencontre qui se tiendra au Lambermont.

  • Les réactions du personnel (Vidéo)

  • Le patron d'ING Belgique s'explique

    "C'était une décision extrêmement difficile car nous sommes conscients de son impact sur nos équipes mais elle était nécessaire pour assurer l'avenir de la banque", a affirmé Rik Vandenberghe, l'administrateur délégué d'ING Belgique. "J'ai mal dormi ces dernières nuits et mes premières pensées, aujourd'hui, vont vers les travailleurs d'ING", a poursuivi son responsable en assurant que le groupe "prendra ses responsabilités" pour engager avec les syndicats un dialogue "transparent et ouvert".

    "Parvenir à cette décision extrêmement difficile a pris des mois, une période au cours de laquelle nous avons examiné différentes possibilités. Finalement, le couperet est tombé la semaine passée et nous avons communiqué le plus rapidement possible. (...) "C'est un projet nécessaire car le monde change. Nous avons donc décidé de regrouper nos forces et de prendre notre destin en main."

    Rik Vandenberghe
    CEO - ING Belgique

    "Nous sommes et nous voulons rester une banque saine mais nous devons faire face à de très nombreux défis", dont des taux bas, une numérisation croissante, une concurrence toujours plus rude et un changement de comportement de la part des consommateurs, a encore expliqué Rik Vandenberghe.

    ©BELGA

    Quant au nombre d'agences, il serait réduit de près de la moitié, à 650 agences "plus grandes, avec davantage de personnel et des heures d'ouverture plus étendues". Enfin, ING Belgique intégrera dans sa structure les activités de Record Bank, dont le nom disparaîtra. "L'objectif, c'est de rester visible dans la rue. Nous avons estimé à 650 le nombre d'agences nécessaires pour continuer à servir nos clients", a résumé Rik Vandenberghe selon qui, par ailleurs, "aucune autre intention de transformation n'est actuellement sur la table".

  • "Accompagner la révolution numérique plutôt que la subir" (Olivier Chastel)

    "C'est un nouveau coup dur pour les travailleurs et pour l'emploi. Cette restructuration va s'étaler sur plusieurs années, avec une part importante de départs naturels. Il faut espérer que la procédure Renault qui vient de débuter permette de réduire le nombre de licenciements annoncés. L'entreprise devra par ailleurs s'impliquer pour soutenir ceux qui devront la quitter", a réagi Olivier Chastel, président du MR, à la suite de l'annonce du plan de restructuration d'ING Belgique.

    "Les annonces successives de ces dernières semaines sont un drame et leur inquiétude, leur colère, est compréhensible. (...) Mais le bilan et les prévisions sont pourtant clairs: 76.000 emplois nouveaux ont été créés sous le gouvernement Michel. La Banque Nationale prévoit la création de 140.000 jobs entre 2016 et 2018. Le Bureau du Plan annonce lui que 230.000 emplois nets seront créés sur la période 2016-2021, malgré une croissance faible."

    Olivier Chastel
    Président du MR

    Pour Olivier Chastel, cette restructuration s'explique en grande partie par la révolution numérique. "Les Belges n'ont aujourd'hui plus que très rarement de contacts avec leur agence. La banque est accessible en ligne, via l'ordinateur ou le smartphone. Mais si l'agence a perdu de son importance, les métiers du numérique eux sont en plein développement", souligne-t-il.

    Le président du MR rappelle dans son communiqué que le gouvernement fédéral a mis en place un Plan d'action "Digital Belgium", dont l'objectif est de renouveler l'économie de notre pays grâce à la révolution numérique et de placer la Belgique dans le top 3 des pays européens les plus ambitieux dans le numérique d'ici 2020. Le plan vise la création de pas moins de 10.000 startups et 50.000 nouveaux emplois.



  • Un mois terrible pour l'emploi en Belgique

    Depuis début septembre et Caterpillar Gosselies, ce sont plus de 7.000 suppressions d'emplois qui ont été annoncées dans différents secteurs d'activité.

    Retrouvez ci-dessous la chronologie d'un mois sanglant pour l'emploi en Belgique.

  • Febelfin prête à répondre à l'invitation du ministre Peeters

    Febelfin, la fédération belge du secteur financier, est prête à répondre à l'invitation du ministre de l'Emploi d'étudier la mise sur pied d'un fonds pour aider le personnel licencié à se réorienter professionnellement. "Il existe déjà un fonds paritaire offrant aux travailleurs des formations gratuites et un accompagnement. Febelfin est prête à répondre à l'appel du ministre Peeters pour chercher ce qu'il peut être fait de plus, que ce soit via un fonds ou autre", selon la porte-parole de la fédération Isabelle Marchand.

  • "Le personnel a fait énormément d'efforts jusqu'ici"

    "C'est une annonce brutale et inattendue qui va bien au-delà de la problématique de digitalisation. Il y a clairement une volonté depuis les Pays-Bas de recentrer les activités. Sachant que le personnel a fait énormément d'efforts jusqu'ici, c'est difficile à accepter."

    Jean-Michel Cappoen
    Secrétaire général - SETCa

    "Par le passé, nous avons réussi à conclure des CCT allant dans le sens de la continuité pour l'entreprise. Tout a toujours été négocié de façon constructive, ce qui rend la décision d'aujourd'hui encore plus inacceptable."

    Maarten Dedeyne
    Responsable national CGSLB Banques

  • Pas un mot sur les licenciements massifs dans le titre du communiqué

    Dans le titre du communiqué d’ING Belgique ce matin, pas un mot sur les licenciements massifs :

    Titre : "ING Belgique, intention de mener une transformation fondamentale : des services encore plus simples, encore plus de conseils"

    Sous-titre : "Une offre digitale innovante, des conseils spécialisés accessibles et de qualité"

    Consultez ici le communiqué d'ING sur sa nouvelle stratégie, baptisée "Accelerating Think Forward"

  • Grève ce vendredi

    Le front commun syndical de la banque ING, réuni dans la foulée du conseil d'entreprise extraordinaire annonçant les milliers de pertes d'emploi, va appeler le personnel de la banque à interrompre le travail dès lundi. Une grève est attendue pour vendredi.   

    Les syndicats vont privilégier un "mouvement émotionnel" lundi. "Chaque membre du personnel, en agence ou dans un des sièges de Gand, Namur ou Bruxelles, va être invité à rentrer chez lui", a indiqué Nicolas Dinsart, porte-parole du SETCa zone Sud. "Nous appelons à faire grève vendredi et nous ne participerons en outre pas aux différents conseils d'entreprise prévus cette semaine", a-t-il ajouté.

  • Les syndicats demandent au personnel de rentrer chez lui

    Les syndicats vont inviter le personnel (y compris en agences) à fermer boutique et à rentrer chez lui. Des actions sont prévues pour vendredi.

    "Une telle absence de concertation est inadmissible. Nous allons nous réunir en front commun pour décider d'actions à mener", a commenté Pierre Merveille, secrétaire SETCa, responsable du secteur Finances à Bruxelles. ©BELGA
    Pour Philippe Samek, représentant CNE du secteur de la Finance, "il est encore trop tôt pour en parler (des 1.700 licenciements, ndlr) car cela fait l'objet de la négociation sociale". ©BELGA
    Une banderole a été hissée ce lundi matin au siège bruxellois de la banque. ©EPA
    "Au cours de cinq dernières années, ING a versé sept milliards d'euros à ses actionnaires. Aujourd'hui, c'est le personnel qui paie la facture. C'est inacceptable", estime Herman Vanderhaegen du syndicat chrétien. ©BELGA
    Les syndicats vont inviter le personnel aux sièges et en agences à cesser le travail ce lundi. Une grève est annoncée pour vendredi. ©REUTERS

     

  • Dividende en progression

    Le groupe maintient son objectif d’un retour sur fonds propres de 10 à 13% (return on equity, ROE).

    "Nous ne modifions pas notre objectif de RoE, mais nous réaffirmons notre intention de payer un dividende en progression dans la durée."

    Ralph Hamers
    CEO d’ING Groep


  • Le nom de Record Bank disparaît

    Le porte-parole d'ING a confirmé à terme la disparition de l'identité distincte de Record Bank. Concrètement, cela se traduira par le remplacement des enseignes "Record Bank" par celle d'"ING". Actuellement, le réseau Record Bank et ING compte 1.250 agences en Belgique. Il sera réduit de moitié (650) d'ici la fin 2021. 

    ©Photo News

  • Le PTB a calculé les ristournes fiscales d'ING

    Ces 10 dernières années, ING Belgique a bénéficié de 2,3 milliards d'euros de ristournes fiscales, selon une étude du PTB publiée dimanche. Concrètement, la banque:

    - a fait 10,9 milliards de bénéfices avant impôt,

    - a versé 7,2 milliards de dividendes,

    - a pu déduire 1,9 milliard d’intérêts notionnels

     

     

  • Mais pourquoi?

    Voici les raisons avancées par la direction:

     "Digitalisation fulgurante, multiplication du nombre de concurrents, taux d'intérêt obstinément bas, étranglement des marges, lourdes taxes et régulation omniprésente."

  • Le cynisme de la direction néerlandaise

    Vendredi, le CEO du groupe ING, Ralph Hamers, a envoyé en interne un email à ses troupes. “Exciting things are happening, that I can tell you more about on Monday.”

    ©EPA

  • D'après un représentant du SETCa, le Premier ministre Charles Michel devait rencontrer les responsables syndicaux en début d'après-midi pour aborder le dossier ING.

  • "Quand une grande banque commence, les autres suivent"

    Les syndicats de la banque ING étaient remontés après les annonces faites en conseil d'entreprise extraordinaire. "Une telle absence de concertation est inadmissible. Nous allons nous réunir en front commun pour décider d'actions à mener", a commenté Pierre Merveille secrétaire SETCa, responsable du secteur Finances à Bruxelles.

    "Tous les services de la banque vont être touchés par cette restructuration. Le déclenchement d'une procédure Renault dans une banque, c'est assez surprenant", a indiqué un représentant CNE. "Généralement, quand une grande banque commence, les autres suivent", redoute Geoffrey Hantsot, représentant national CNE, qui n'exclut pas la tenue d'actions ce lundi.       

  • L'intégration de Record Bank

    ING Belgique confirme qu’elle va "intégrer les activités de Record Bank au sein de sa structure". Record Bank, sa filiale à 100%, emploie 607 ETP et compte 500 agences indépendantes. ING Belgique dispose elle-même de 709 agences, dont 458 salariées. En 2021 toutefois, il ne restera que quelque 650 agences en tout, dont un quart sera statutaire.

  • Le CEO d'ING Belgique s’expliquera devant la presse

    Le CEO d’ING Belgique Rik Vandenberghe s’expliquera devant la presse à 11h. Où ? "Lieu à préciser", explique la banque qui a anticipé le risque que le personnel puisse bloquer l’accès à ses bâtiments.

  • Kris Peeters attend les banques au tournant

    Le ministre fédéral de l'Emploi, Kris Peeters, aura un contact avec la direction d'ING à l'issue du conseil d'entreprise où les pertes d'emplois au sein du groupe sont annoncées aux représentants du personnel.  "C'est terrible pour les gens qui voient leur emploi menacé et pour la création d'emplois", a-t-il commenté au micro de la radio publique flamande.

    Pour Kris Peeters, il n'est d'ailleurs pas exclu que d'autres banques restructurent également vu la digitalisation en cours et les taux d'intérêt au plancher. Il a d'ailleurs demandé à la fédération du secteur Febelfin de faire preuve de solidarité et d'étudier la mise sur pied d'un fonds pour aider le personnel licencié à se réorienter professionnellement.

    "Nous avons aidé par le passé les banques à coups de milliards d'euros. C'est maintenant aux banques de prendre leurs responsabilités pour la reconversion de leur personnel."

    Kris Peeters
    Ministre de l'Emploi

    Le ministre de l'Emploi attend à présent de la direction d'ING qu'elle lui précise comment elle compte organiser la concertation sociale dans le cadre de la loi Renault.

  • Réduction des coûts en Belgique: 550 millions d’euros d’ici 2021

    "ING veut réduire ses effectifs en Belgique de 3.500 unités d'ici fin 2021. En raison des 350 départs naturels déjà comptabilisés cette année, notre intention est de licencier 3.150 ETP."

    Rik Vandenberghe
    CEO d'ING Belgique

    ING Belgique annonce une réduction de ses coûts de 550 millions d’euros d’ici 2021, ce impose "diminuer l'emploi selon les nouvelles exigences du marché de 3.500 ETP (équivalents temps plein) à 2021, dont maximum 1.700 employés pourraient être licenciés. Prenant en compte les 350 départs naturels déjà enregistrés en 2016 au sein d'ING Belgique, ING Belgique utilise dans ses discussions avec les partenaires sociaux une réduction de 3.150 ETP d’ici à 2021."

    Rik Vandenberghe, cité dans le communiqué de la banque ce matin : "Ce matin, lors d’un conseil d'entreprise, nous avons annoncé notre ambition de préserver l'avenir d'ING Belgique (…)  En tant que CEO, ma responsabilité est de garantir qu'ING Belgique reste une banque saine".

    Le CEO de la filiale belge ajoute : "Je conçois que notre intention de transformation et les conséquences potentielles constituent un message difficile à assimiler pour de nombreux collaborateurs. Nous les traiterons bien entendu avec respect et dignité."

     

  • Un quart des 650 agences restantes seront statutaires

    ING va supprimer 600 agences: la banque va intégrer le réseau de 500 agences (indépendantes) de sa filiale Record Bank et ne gardera que 650 agences en tout.

    Un quart des 650 agences restantes seront salariées. C’est trois fois moins qu’aujourd’hui chez ING Belgique (458 agences statutaires).

  • 900 millions d'euros d'économies par an

    900 millions €
    ING, qui employait au 30 juin 2016 51.833 personnes à travers le mondre, va d'ici 2021 supprimer 2.300 postes aux Pays-Bas et 3.500 en Belgique, les deux pays les plus touchés par la restructuration du groupe. Au total, 7.000 employés seront touchés. ING veut atteindre 900 millions d’euros d’économies annuelles d’ici 2021.

    Au niveau global, le groupe ING veut atteindre 900 millions d’euros d’économies annuelles d’ici 2021. 7.000 emplois seront  supprimés. Premier pays touché: la Belgique avec une réduction des effectifs de 3.150 équivalents temps pleins (ETP) annoncée à Bruxelles en conseil d’entreprise ce matin (mais au même moment, à Amsterdam le groupe chiffre la baisse en Belgique à 3.500 ETP). Aux Pays-Bas, 2.300 jobs seront supprimés.

    Le groupe néerlandais annonce aussi 800 millions d’euros d’investissements pour accélérer sa transformation digitale.

  • "Accelerating Think Forward": le communiqué

    Consultez ici le communiqué d'ING sur sa nouvelle stratégie, baptisée "Accelerating Think Forward"

  • Et aussi, des réductions de coûts

    La nouvelle stratégie d'ING prévoit notamment des réductions de coûts de l'ordre de 900 millions d'euros annuels d'ici 2021.

  • Troisième restructuration pour le secteur financier belge en un mois

    C'est la troisième restructuration importante dans le secteur financier belge en un mois. AXA Belgique avait annoncé début septembre la suppression de 850 postes sur 4.500 d'ici 2019, activant une procédure de licenciements collectifs. P&V lui avait emboîté le pas en décidant de supprimer 300 postes sur 1.750, mais sans licenciements collectifs.


  • Franchisation plus poussée

    Le réseau de Record Bank (500 agences) est indépendant, alors que celui d’ING (700 agences) est aux deux-tiers statutaire. Pour réduire les coûts fixes, ING lance donc une franchisation plus poussée, histoire de sortir une partie du staff salarié de son payroll.

  • 7.000 emplois à la trappe à travers le monde

    Dans les cinq années à venir, la banque néerlandaise va procéder à la suppression de 7.000 postes à travers le monde. Les Pays-Bas et la Belgique sont les deux pays les plus touchés.

  • Record Bank est intégrée dans ING

    Il n'y aura plus qu'un seul réseau pour les activités d'ING en Belgique. Record Bank sera ainsi intégrée dans ING. Il est question de la suppression de 600 agences sur notre territoire. Il en restera 650 pour l'ensemble ING - Record Bank.

  • ING veut supprimer 3.150 postes d'ici fin 2021

    ING veut supprimer 3.158 postes (Equivalent temps plein) d'ici fin 2021 sur les 8.500 postes que compte la Banque. 1.700 personnes seraient licenciées, le reste des suppressions d'emploi se ferait par des départs naturels, selon les premières informations entendues au conseil d'entreprise extraordinaire de ce lundi.

    Le conseil d'entreprise, qui a débuté vers 7h, devrait durer jusque 9h.

  • Les chiffres clés d'ING Belgique

    ©Mediafin

  • Conseil d'entreprise extraordinaire chez ING

    Ce lundi se tient dès 7 heures un conseil d'entreprise extraordinaire chez ING . Le groupe entend communiquer sur son plan de restructuration avant l'ouverture des marchés lors de son Investor Day.

    A quoi doit-on s'attendre?

    -> Au niveau du groupe:

    Le groupe entend en effet revoir toutes ses entités en vue d'une révision profonde du fonctionnement. Réduction des coûts, digitalisation, taux faibles, les raisons ne manquent pas. Selon le "Financieel Dagblad", certaines entités sont plus menacées que d'autres. On cite notamment la France, l'Italie et la Turquie.

    -> au niveau belge:

    1- L'emploi: Fin 2015, ING Belgique clôturait un plan social. Entre 2013 et 2015, 1.115 postes d'équivalents temps plein ont été supprimés. Lors de la présentation des résultats semestriels cet été, le CEO Rik Vandenberghe affirmait que 300 emplois avaient encore disparu sur 12 mois. "Cela va continuer, car, dans une banque, il n'y a pas 36 manières de réduire les coûts." Des paroles qui prennent tout leur sens aujourd'hui alors que les rumeurs de pertes d'emplois se traduisent en milliers, mais elles sont à prendre avec prudence.

    2- Les agences: On sait le groupe réfléchir à la transformation de son réseau d'agences statutaires en réseau indépendant d'agences. Actuellement, l'enseigne dispose de 709 agences, dont 2/3 sont statutaires. Cinquante d'entre elles sont déjà appelées fermer cette année. Certaines informations de presse avancent qu'ING pourrait garder au final une centaine d'agences statutaires. Selon le syndicat socialiste, entre 4.000 et 4.500 personnes seraient affectées par cette mutation sur les 8.131 ETP que compte ING Belgique. Sous la pression, nombre d'entre elles ont déjà basculé dans le réseau franchisé, perdant de ce fait de nombreux acquis.

    3- Les activités: A l'été, on apprenait qu'ING envisageait de transférer ses activités de trading en actions, en dérivés, en obligations, en devises et en matières premières hors de la Belgique. Une trentaine d’emplois étaient concernés au siège d’ING Belgique. Aujourd'hui, on parle d'une probable fusion entre ING Belgique et Record Bank, son deuxième réseau. Les deux enseignes retrouvent ce lundi matin à la même heure (7 heures) leurs syndicats pour un conseil d'entreprise extraordinaire. 4- Le contexte Comme toutes les banques, ING fait face à une situation de taux faibles. "Les taux d'intérêt extrêmement bas et les coûts réglementaires en hausse continuent de peser lourdement sur nos marges", précisait Rik Vandenberghe en août dernier. Et pour ajouter une couche, le groupe connaît une digitalisation à vitesse grand V.

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