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La biotech Curetis en quête de cash pour s'attaquer aux USA

©Euronext

Curetis a obtenu le feu vert pour commercialiser son mini-labo aux Etats-Unis. Mais cela va demander un surcroît de moyens financiers. La biotech se penche sur des "options tactiques".

Curetis est l’une des plus petites sociétés de biotechnologie cotée sur Euronext Bruxelles avec Bone Therapeutics . En termes de capitalisation boursière, elle frôle les 100 millions d’euros contre plus de 4 milliards pour la plus imposante, Galapagos .

Elle est aussi l’une des moins exposée aux médias et aux investisseurs de chez nous. C’est normal. Il s’agit d’une entreprise allemande, établie outre-Rhin et dont les principaux actionnaires sont également teutons. Résultat: un seul broker belge suit la valeur : Degroof Petercam qui joue aussi le rôle d’apporteur de liquidités pour l’action.

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Mini-labo de diagnostic

Pourtant l’activité de Curetis est fort similaire à celle de Biocartis même si la biotech belge, avec une valorisation de plus de 620 millions d’euros, évolue dans une autre division.

Le mini-labo Unyvero et les cartouches.
Le mini-labo Unyvero et les cartouches. ©Curetis

Curetis a développé un mini-labo pour les hôpitaux, l’Unyvero, qui permet, via l’utilisation de cartouches, de poser rapidement des diagnostics visant plusieurs affections. Quatre cartouches sont actuellement disponibles. Elles ciblent notamment la pneumonie et différentes types d’infection. Quelque 175 mini-labos étaient installés fin 2017 contre un objectif initial de 200 unités. Ses revenus, l’an dernier, se sont élevés à 1,2 million d’euros contre 1,3 million un an plus tôt. Les appareils sont intervenus pour 0,5 million et les cartouches pour 0,7 million.

Le marché américain s'ouvre

Aujourd’hui, la biotech allemande a franchi une étape majeure de son développement. Elle a obtenu le feu vert des autorités sanitaires américaines pour commercialiser l’Unyvero avec une cartouche qui permet de diagnostiquer des maladies respiratoires infectieuses en moins de cinq heures. Elle espère installer entre 60 et 80 mini-labos lors des douze premiers mois de la commercialisation. A cette annonce, le titre a grimpé de 17% avant de réduire quelque peu ses gains.

Curetis ne compte pas en rester là et souhaite obtenir une extension de label de sa première cartouche pour le lavage bronchial et vise l’approbation d’une deuxième cartouche aux Etats-Unis.

Stéphanie Put, analyste chez Degroof Petercam, reste prudente face à l’entrée de Curetis sur le marché américain. "La société n’aura qu’une seule cartouche approuvée par la FDA pour démarrer, souligne-t-elle. De plus son nouveau réseau de vente va se trouver confronté à un marché fragmenté dominé par de grands acteurs ".

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Placement privé?

Tout cela va donc nécessiter des moyens supplémentaires. "Des investissements substantiels seront nécessaires pour le déploiement commercial aux Etats-Unis qui augmentera significativement le cash-burn sur le court terme" renchérit, pour sa part, l’analyste.

Fin 2017, le niveau de liquidités s’élevait à 16,6 millions d’euros à mettre en regard avec les 10 millions d'euros dépensés au cours du premier semestre 2017. Curetis se penche sur des "options tactiques" pour financer ce déploiement a-t-elle précisé dans son communiqué . Il ne serait donc pas étonnant que la société profite du bond de l’action pour renflouer ses caisses via un placement privé d’actions nouvelles comme cela se pratique assez souvent dans ce secteur. A moins qu’elle ne parvienne à conclure un partenariat ou qu'elle ne sorte une autre option de son chapeau.

Potentiel de hausse de 19%

Stéphanie Put reste à "conserver" sur la valeur avec un objectif de cours de 5,9 euros. Les trois autres brokers qui suivent l’action recommandent tous un achat. L’objectif de cours moyen s’élève à 7,45 euros soit un potentiel de hausse de 19% par rapport au cours de 6,24 euros en fin de matinée. Le plus optimiste voit le cours à 10 euros endéans les douze mois. Un niveau qui fut celui du prix de l’action lors de son introduction en Bourse en novembre 2015…

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