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Le gouvernement passe tous ses contrats avec bpost à la loupe

L'entreprise postale va devoir faire des efforts considérables pour restaurer la confiance dans sa gestion. ©BELGAIMAGE

Une enquête va être lancée sur toutes les missions menées par bpost pour le compte des autorités.

Au lendemain de la découverte de nouvelles irrégularités potentielles chez bpost, le conseil des ministres restreint exige un audit sur l'ensemble des missions publiques exercées par le groupe postal. La Vivaldi, qui sous-traite toutes sortes de services à l'entreprise, veut de la clarté au plus vite.

Dans cette optique, le kern a également préparé une lettre à destination du conseil d'administration de bpost auquel la plus grande transparence est demandée.

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"Il est évident que chaque euro perçu en trop devra être remboursé"

Petra De Sutter
Ministre des Entreprises publiques

"Il semble que bpost aille aujourd'hui d'incident en incident. Il faut y mettre un terme. Nous allons procéder à un audit global de tous les contrats que bpost a conclus avec le gouvernement", a précisé la ministre en charge des Entreprises publiques, Petra De Sutter (Groen).

Les autorités seront épaulées dans ce travail par un avocat afin de déterminer quelles démarches entreprendre. "Pour moi, il est évident que chaque euro perçu en trop devra être remboursé.  Et si des abus ont été commis, il y aura inévitablement des conséquences", a précisé l'écologiste flamande.

Cadavres dans le placard

Bpost est dans la tourmente depuis plusieurs mois déjà à la suite de révélations sur des ententes illégales et des faux en écriture dans le cadre du marché de la distribution de journaux. Dans la foulée, de nouvelles enquêtes sur d'autres appels d'offres et contrats publics ont été lancées.

"Les résultats préliminaires de ces examens de conformité, qui sont toujours en cours, ont révélé que des marges de bpost group sur certains services fournis à l'État belge pourraient ne pas être acceptables en vertu de la législation applicable", a déclaré le groupe lundi soir, provoquant une chute de son titre depuis lors.

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Si bpost attend une analyse juridique et financière plus approfondie avant d'en révéler davantage, on croit savoir que le service épinglé par sa dernière enquête est celui des "comptes 679", un néologisme qui désigne l'activité de trésorier qu'exerce depuis des décennies l'opérateur postal et de logistique d'e-commerce pour le compte de l'État belge et de certaines autres entités publiques. L'audit qui vient d'être commandé devrait permettre d'y voir plus clair.

Une commission spéciale

Outre les mesures décidées en kern, d'autres voix s'élèvent pour que toute la clarté soit faite. L'Open VLD réclame notamment la création d'une commission spéciale de la Chambre sur la situation de bpost. Selon la députée Marianne Verhaert (Open VLD), l'entreprise va devoir faire des efforts considérables pour restaurer la confiance dans sa gestion après la découverte de possibles nouvelles irrégularités dans ses contrats publics.

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