Espèce de Belge!

Il y a une nouvelle de ouf qui est passée aussi inaperçue que Salah Abdeslam pendant quatre mois dans son quartier, sans doute parce qu’on s’est dit que l’information n’intéresserait que les milieux chiantifiques mais, nom de Dieu! en cette période de #BelgiumBashing, on tient pourtant là une nouvelle capitale qui pourrait chambouleverser la situation: "La Belgique est la base de l’espèce européenne!" Vous vous rendez compte? Si les Grecs ont inventé la démocratie, les Suédois, le supplice des meubles en kit, et les Français, le socialisme de droite, nous, les Belges, sommes plus forts encore, nous avons carrément conçu l’Européen! Wouah!

Evidemment, on ne s’appelait pas encore "Les Belges" à l’époque, notre nom était "Les Aurignaciens", mais le code génétique y était! Cette conclusion est tombée suite à l’analyse de l’ADN de 51 Européens (oui, je sais, ils sont bizarres à l’unif d’Harvard ou alors… c’est une marque de pastis qui a sponsorisé cette recherche), tous issus du paléolithique supérieur et ce, sur diverses périodes étalées entre -45.000 et -7.000 avant que Jésus n’crie.

Et donc, on découvre que lors d’une grande migration, des groupes d’hommes sont arrivés ici, évinçant ceux du néant d’Herstal et qui, sans passer ni par le Centre 127Bis ni par le parc Maximilien, se sont sédentarisés. C’est assez cocasse de constater qu’aux origines, le Belge était en fait, un migrant. Faudrait que j’en parle au club de jogging de Valcourt…

Tous les Européens proviendraient donc d’une seule et même population fondatrice vivant dans ce petit pays au nord-ouest appelée la Belgique.

Et voilà pourquoi aujourd’hui, les institutions européennes se retrouvent chez nous, "Where else?" Comment? Vous soupirez "Et alors?" M’enfin! Mais ça change tout! En ces temps de mépris pour notre nation d’un niveau jamais égalé depuis l’affaire Dutroux, en ces temps où ressurgit l’expression: "Ah! C’est bien les Belges, ça!" tout cela parce qu’on n’arrive pas à gérer nos tunnels, nos centrales, nos prisons, nos aéroports, nos trains et nos imams, découvrir ce patrimoine génétique commun devrait pousser à plus de solidarité: "Io sono, du bist, he is, nous sommes allemaal Belges!"

Quand on fait partie de la famille, difficile de cracher dans la soupe. Alors, les excités de la vindicte et de la mise à mort de tout un peuple, calmos! Nous ne sommes pas consanguins mais pas loin…

Connaissant ce lien génétique nous unissant, du coup, le chaos actuel au sein de l’Union me semble moins tragique et s’apparente davantage aux soubresauts courants au sein d’une famille classique. Les Anglais qui veulent couper le cordon avec l’Europe, cela renvoie à un banal problème d’adolescence. Et la Grèce, n’est-ce pas l’enfant difficile, le mouton noir, comme dans la plupart des familles nombreuses? Rien de dramatique en soi sur le long terme, donc.

L’autre enseignement très intéressant dans l’étude de cette période préhystérique concerne ce que j’appellerai le "réchauffement pré-climatique" d’il y a 20.000 ans. Lorsqu’à la fin de la période glaciaire, les glaciers ont reculé avec la même constance que les chances de Nicolas Sarkozy de gagner en 2017, les peuples du Sud ont osé monter vers le Nord ainsi que d’autres populations issues notamment… de la région turque. Le premier mélange entre Orientaux et Européens date donc de 14.000 ans! Faudrait que j’en parle au bourgmestre de Coxyde…

Conclusion de cette découverte scientifique majeure: l’ancêtre de l’Européen avait un peu du sang turc dans les veines. J’en connais, à l’extrême droite, qui vont se les ouvrir, les veines, s’ils l’apprennent…

PS: que personne ne transmette l’info à Erdogan, il est capable de se considérer de facto "européen" sans devoir passer par la signature de règlements et conventions que, par ailleurs, il n’a pas l’air de vouloir respecter à la lettre…