La Cop est pleine
N’en jetez plus! Il y aurait tellement à dire et à critiquer… Qui par exemple oserait calculer l’empreinte écologique d’un tel sommet?!?
Rien que la pollution occasionnée par les déplacements en avion des cent cinquante chefs d’État donnerait le tournis… Mais l’instant est si grave que personne ne voudrait remettre en cause les moyens déployés pour décrocher un accord, même infime. L’obsolescence de la planète est programmée, le fil de la vie tient à deux degrés! Quand on voit les dégâts causés à travers le monde, on se dit que, vraiment, tous les coups sont dans la nature. Comme ils disent dans Games of Thrones: winter is coming! On ne peut plus procrastiner. La terre agonise, se meurt sous nos yeux, déjà ses ours sont comptés.
Quand je vois comment le rapport de l’homme à sa planète a évolué en quelques décennies – enfin… évolué, disons, comment ses attitudes se sont modifiées – cela se rapproche assez fortement de la théorie de la psychologue Elisabeth Kübler-Ross élaborée à propos du deuil mais qui s’applique parfaitement à l’environnement. Elle a déterminé cinq stades que l’individu traverse face à une douleur intense.
D’abord, le "déni", ce refus total de la réalité: "Le réchauffement climatique? Tu rigoles! C’est une connerie! Un truc de lobby pour vendre leurs panneaux photovoltaïques". "Bullshit", déclarait encore récemment Donald Trump, les climato-sceptiques sont encore légion aujourd’hui.
Le déni fait place à la "colère" lorsque les populations doivent faire leurs valises et migrer pour échapper au climat déréglé.
Ensuite, survient le temps de la "culpabilité", celle que nous avons développée en visionnant jusqu’à la nausée les vidéos d’ours blancs faméliques en équilibre sur un bout d’iceberg, les films de Yann-Arthus Bertrand ou les photos de l’Himalaya hier et aujourd’hui.
Le quatrième stade est celui de la "dépression". Celle-ci s’est emparée de moi dès que j’ai vu l’attitude d’une N-VA obnubilée par son combat communautaire – une priorité absolue! – malgré l’urgence d’éviter la montée des eaux et la noyade des côtes flamandes et… de son électorat.
Enfin, la cinquième attitude s’appelle "l’acceptation", moteur positif qui permet à chacun de reprendre force et énergie afin d’affronter demain plus sereinement.
À Paris, le temps est suspendu. J’imagine du coup toutes les mers et tous les océans contenant avec force leurs vagues prêtes à déferler, leurs tsunamis, leurs raz-de-marée.
Sans doute que de leur côté, les vents et tourbillons retiennent leurs souffles, que le ciel ferme les cieux, espérant un sursaut universel. L’humanité pourrait-elle s’éteindre? L’ultimatum est lancé!
En attendant les conclusions de la COP, écoutons cette belle pensée de Sénèque: "La vie ce n’est pas d’attendre que l’orage passe mais d’apprendre à danser sous la pluie!"
Nous, les Belges, question danser sous la pluie, on a une longueur d’avance sur beaucoup!
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