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Présidentielle américaine: la conversation entre Musk et Trump sur X minée par des problèmes techniques

La conversation en direct sur le réseau social X entre le milliardaire Elon Musk, propriétaire de la plateforme, et Donald Trump, le candidat du Parti républicain pour l'élection présidentielle américaine de novembre, a été minée par des problèmes techniques qui ont retardé son début et empêché de nombreux utilisateurs d'y accéder. ©REUTERS

La "conversation" en direct sur X entre Elon Musk et Donald Trump a été minée par des problèmes techniques. Les deux hommes ont multiplié les théories radicales, racistes et complotistes.

Donald Trump et son richissime soutien Elon Musk ont échangé un florilège de théories radicales, en comparant les immigrés clandestins à des "zombies" ou en parlant de "coup d'État" contre le président américain Joe Biden, lors d'une conversation sur X, largement retardée par des problèmes techniques.

Le patron du réseau social, également aux manettes de Tesla et Space X, avait promis un moment "très divertissant". Il a surtout permis à Trump de recycler ses thèmes de campagne en présence d'un interlocuteur amical, déterminé à ne pas le contredire.

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Kamala Harris, d'"extrême gauche"

"Nous avons des gens qui affluent comme si c'était une (…) apocalypse zombie."

Donald Trump
Candidat républicain à la présidentielle américaine

L'ex-Président républicain a une nouvelle fois promis "la plus grande déportation de l'histoire" des États-Unis, en affirmant faussement que l'afflux massif de migrants sous l'administration Biden a fait augmenter la criminalité.

"Nous avons des gens qui affluent comme si c'était une (…) apocalypse zombie", a acquiescé Musk, qui a longtemps eu une relation compliquée avec Trump, mais le soutient publiquement depuis la tentative d'assassinat contre lui le mois dernier.

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Le géant de la tech en a profité pour cataloguer Kamala Harris, nouvelle concurrente de Trump dans la course à la Maison-Blanche, comme une candidate "d'extrême gauche".

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À la peine pour contrer l'enthousiasme généré par l'entrée en lice de Harris, Trump a remis en cause sa légitimité. Le renoncement de Joe Biden, plombé par les doutes sur sa santé, "était un coup d'État", a fulminé le tribun de 78 ans.

40 minutes de retard

La conversation a débuté avec plus de 40 minutes de retard, à cause de problèmes techniques présentés par Musk comme une cyberattaque,"une attaque DDOS massive".

La discussion a été écoutée par plus d'un million d'utilisateurs en direct, sur une plateforme de laquelle Trump avait été banni après l'invasion du Capitole à Washington le 6 janvier 2021.

Elle a débuté avec plus de 40 minutes de retard, à cause de problèmes techniques présentés par Musk comme une cyberattaque. Le milliardaire a évoqué "une attaque DDOS massive", dite de déni de service, destinée à embouteiller les serveurs de l'entreprise pour provoquer une panne. "Cette attaque massive illustre l'opposition de beaucoup de gens à entendre simplement ce que le président Trump a à dire", a-t-il dit lorsque l'échange a finalement démarré.

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Embarrassant, l'épisode a rappelé le fiasco déjà subi par X lors de l'entrée en campagne de l'ex-candidat républicain Ron DeSantis, diffusée sur la plateforme et plombée par des problèmes techniques.

Depuis le rachat de Twitter par Musk, qui l'a renommé X et a permis à Trump d'y réactiver son compte, la plateforme est mise en cause pour son laxisme face à la désinformation. Ses détracteurs l'accusent aussi d'être devenue un porte-voix pour la droite radicale.

À quelques heures de l'échange, le commissaire européen au numérique Thierry Breton a mis en garde Elon Musk, lui adressant un courrier pour lui rappeler ses obligations de modération.

Camarades de comptoir

"Je pense que nous sommes à un tournant du destin de la civilisation et je pense que nous devons prendre le bon chemin."

Elon Musk
Patron de X

Pendant deux heures, les deux milliardaires sont apparus comme deux camarades discutant dans un bistro, sans jamais s'opposer. Trump a par exemple ironisé sur le changement climatique, en expliquant que la montée des océans se traduira par "plus de propriétés en bord de mer". Ce qui ne l'a pas empêché de louer les voitures électriques Tesla produites par son interlocuteur, qu'il trouve "incroyables".

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"Ce n'est pas comme si la maison était en feu immédiatement", a abondé Musk, qui a félicité le tribun pour ses "tweets épiques".

Trump en a profité pour vanter ses relations avec des dirigeants autoritaires comme le président russe Vladimir Poutine ou le Nord-Coréen Kim Jong Un. S'il revient au pouvoir, les États-Unis seront plus en sécurité sur la scène mondiale, a-t-il promis.

"Je pense que les gens sous-estiment le risque d'une troisième guerre mondiale", a complété Musk.

Le patron a même semblé candidater pour un poste sous une future potentielle administration Trump, en expliquant qu'il aimerait participer à une commission qui "s'assurerait que l'argent des contribuables est dépensé à bon escient".

Une perspective séduisante pour l'ex-Président, qui a félicité Musk pour les vagues de licenciements qu'il a imposées chez X. "Vous êtes le meilleur réducteur de coûts", a-t-il complimenté.

À moins de trois mois de l'élection présidentielle, Musk a conclu en dramatisant les enjeux du scrutin. "Je pense que nous sommes à un tournant du destin de la civilisation et je pense que nous devons prendre le bon chemin", a-t-il confié à Trump. "Et je pense que vous êtes le bon chemin".

Donald Trump porte plainte contre le ministère américain de la Justice

Donald Trump a porté plainte contre le ministère américain de la Justice, réclamant 100 millions de dollars pour tentative de "persécution politique" lors de la perquisition en 2022 de sa résidence en Floride par le FBI pour retrouver des documents classifiés.

La plainte déposée la semaine dernière accuse le ministre de la Justice Merrick Garland et le patron du FBI Christopher Wray de s'être "éloignés du protocole (appliqué pour les anciens présidents, ndlr) pour blesser" Trump.

"Garland et Wray n'auraient jamais dû approuver une perquisition et la mise en examen qui a suivi", peut-on lire dans la plainte qui réclame 100 millions de dollars de dommages et intérêts et 15 millions de dollars au titre des frais de justice. (AFP)

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