Publicité
Publicité

Evolution du marché des fusions et acquisitions en 2009

  1. Après une année record en 2007, le marché ouest-européen des fusions et acquisitions s'est largement contracté en 2008 - la valeur totale de transactions diminuant de moitié - et à nouveau en 2009 où, cette valeur totale ne représentait plus d’un quart du niveau de 2007. Si ce recul affecte tous les secteurs de l’économie, ce sont les méga-transactions (plus de €3 milliards) et celles concernant le secteur financier qui sont le plus touchées.
  2. C'est en Belgique que l’activité M&A a baissé le plus, à l'exception de la France. Entre 2007 et 2009, la valeur totale des transactions a été divisée par dix dans notre pays.
  3. Dans une perspective européenne, la Belgique reste un marché réduit pour les acquisitions, principalement dominé par quelques méga-transactions telles qu’Electrabel en 2007 (€11 milliards) ou Fortis en 2009 (€4 milliards). Nous retrouvons par conséquent plus de volatilité dans les chiffres et des tendances parfois à contre-courant.
  4. Il est à noter que près de la moitié des acquisitions d'entreprises belges depuis 2003 a été réalisée par des opérateurs étrangers. Les Français, les Néerlandais et les Américains ont été les plus actifs. Nous observons dès lors que le recul généralisé du nombre de fusions et acquisitions en Europe de l’Ouest s’est vu amplifié en Belgique par un phénomène de repli des acheteurs étrangers sur leur marché domestique.
  5. Nous avons également noté une nette diminution du prix des transactions, relativement aux cash-flows d'exploitation – multiple ’prix/EBITDA’ – en Europe Occidentale au cours des deux dernières années. Ce ratio a connu un pic à un niveau de 8,1x en 2007, avant de reculer à 6,3x en 2008 et d’atteindre un plancher de 4,4x en 2009.
  6. 6.La baisse des prix relatifs en 2008 et 2009 reflète d’une part les attentes dominantes des acheteurs et investisseurs (plus de risque perçu, donc moins de valeur) et, d’autre part, un niveau de rentabilité moindre des sociétés acquises. Les attentes de prix plus élevé des vendeurs se traduisent par la forte diminution du nombre de transactions conclues.
  7. Le recul du multiple de prix affecte tous les secteurs, même si l’on constate une légère hausse aux deuxième et troisième trimestres de 2009. Ce sont les secteurs de la construction et de la production qui présentent le rattrapage le plus rapide.
  8. Le recul des multiples est moins prononcé en Belgique que sur l’ensemble de l’Europe occidentale. La baisse enregistrée dans notre pays en 2008 est d’ailleurs minime. Elle est en revanche plus significative en 2009.