"Le taux de reproduction du virus est à nouveau au-dessus de 1%. Cela n'est pas bon"

Merci de nous avoir suivi, ce live est désormais terminé. Lisez notre article pour retrouver les principales annonces du Conseil national de sécurité de ce mercredi.

Pas de nouvel assouplissement

Les chiffres du Covid-19 sont à la hausse en Belgique. Le CNS a donc décidé de temporiser et ne donne pas d'autorisation pour l'enclenchement de la phase 5 du déconfinement.

Une nouvelle réunion du CNS aura lieu le 23 juillet, lors de laquelle les chiffres seront à nouveau étudiés. Il sera alors décidé si de nouveaux assouplissements (notamment le doublement du nombre de personnes admises lors des événements intérieurs et extérieurs) auront lieu le 1er août ou si au contraire de nouvelles mesures (obligation du masque dans de nouveaux lieux ou reconfinements locaux, par exemple) sont nécessaires.

Est-ce une surprise?

Pas vraiment. Ces derniers jours, les chiffres donnés par Sciensano montraient clairement une augmentation (légère) du nombre de personnes contaminées. Ils semblent que ce soient surtout chez les jeunes que les contaminations s'accélèrent.

Que va-t-il se passer cette semaine?

Les experts vont tenter de comprendre pourquoi les contaminations augmentent et s'il y a lieu de mettre en place des mesures ciblées. Et pour les citoyens, le mot d'ordre, c'est la prudence: respect des règles d'hygiène, distanciation physique et masque.

Le secteur des foires et salons entre toujours en compte dans la phase 5 mais celle-ci n'est pas encore confirmée. Il attendra donc une semaine pour savoir si une date est fixée pour sa reprise.

Le système de couleur pour les voyages est souvent mis en cause, du fait de son manque de clarté. Les critères pour définir les zones de voyage vont être affinés dans les prochains jours, promet la Première ministre. "Les données proviennent de l'Europe, c'est un travail complexe."

En outre, le système crée quelques tensions entre les pays. "Mais la priorité, c'est la santé", souligne Sophie Wilmès.

"Les gens doivent comprendre que quand nous prenons des règles, ce n'est pas pour les ennuyer, c'est fondamental pour la santé. Donc, il faut chaque fois prévoir des systèmes de sanctions. Mais il faut d'abord compter sur l'adhésion", dit la Première ministre.

Sophie Wilmès explique ainsi qu'elle préfère compter sur l'intelligence collective d'abord, et sur les contrôles ensuite. "Il faut prévoir des sanctions en cas d'abus, prévoir des règles, mais aussi compter sur cette intelligence collective."

Sophie Wilmès met particulièrement en garde contre les super spreader events: "Là où il est très difficile de tracer les personnes." "Ce sont les plus jeunes chez qui le taux de contamination s'accélère. C'est humain qu'ils aient plus de mal à respecter les règles vu leur tempérament festif", constate-t-elle.

Finalement, ce CNS n'enregistre aucune avancée. Un prochain aura lieu le 23 juillet. D'ici là, les experts vont analyser pourquoi la tendance n'est pas bonne: Pourquoi une augmentation des cas? "Où sont les problèmes? Quel est le profil des personnes contaminées?, s'interroge Sophie Wilmès.

Si la situation ne s'est pas améliorée d'ici là, il n'y aura pas d'avancées la semaine prochaine non plus. De nouvelles mesures pourraient en outre être décidées. Le reconfinement sur base locale n'est pas exclu.

Sophie Wilmès explique qu'il y a une préparation en cours en vue d'une seconde vague. "En quelques mois nous avons acquis une expertise impressionnante en matière de règles sanitaires."

"Notre volonté est de maintenir notre capacité de testing entre 30.000 et 35.000 par semaine en septembre et de l'élargir en octobre.

Elle signale en outre que de nouveaux stocks de masques chirurgicaux et FFP2 sont prévus et que des masques en tissu sont disponibles en pharmacie.

La bulle sociale est maintenue à 15 contacts.

Sophie Wilmès regrette les apéros bondés et les fêtes à la fermeture des établissements. Elle avertit qu'une disposition est prévue dans un arrêté ministériel qui permettrait de fermer ces lieux.

Le taux de contamination est en effet double chez les jeunes adultes. Ils sont moins malades mais une jeune femme de 18 ans vient néanmoins de succomber des suites du Covid-19 à Bruxelles.

"Depuis le début du mois, nous constatons que les cas de Covid sont à la hausse; les chiffres de Sciensano montrent une augmentation de 8% par rapport à la semaine précédente. Le taux de reproduction est à nouveau au-dessus de 1%. Cela n'est pas bon."

La situation va être réévaluée le 23 juillet. Il y aura des changements uniquement si la situation est bonne, explique Sophie Wilmès.

"De manière générale les gens réagissent bien", constate Sophie Wilmès, qui revient sur les raisons de l'obligation du port du masque, décidée il y a une semaine.

"Lors du confinement, le port du masque n'était pas obligatoire. Les gens devaient rester chez eux, ne quittaient leur domicile que pour un court laps de temps. Mais le masque est devenu un outil de tous les jours face à une vie quotidienne quasiment totalement déconfinée. Nos interactions se sont démultipliées et notre attention a pu se relâcher; ce constat a poussé les experts du GEES a changer de positon."

Elle rappelle que si la situation sanitaire le demande, le port du masque pourrait être élargi à d'autres lieux.

Retrouvez en détails les quatre premières phases du déconfinement dans notre ligne du temp.

Le nombre de nouvelles infections au coronavirus a encore augmenté en Belgique, selon le dernier bilan de Sciensano. Du 5 au 11 juillet, il y a eu en moyenne 96 cas confirmés par des tests en laboratoire, soit une augmentation de 8% par rapport aux sept jours précédents, indique le SPF Santé publique mercredi. Les moyennes des admissions à l'hôpital et des décès, en revanche, continuent à diminuer.

Plus de détails dans notre article.

Le récent mauvais bulletin sanitaire pourrait mener au report des mesures de déconfinement. L'institut Sciensano recense effectivement une augmentation de la moyenne des nouveaux cas de Covid-19 enregistrés quotidiennement au cours des sept derniers jours.

Les secteurs des foires et des salons en particulier attendent un signal positif du Conseil national de sécurité afin de se remettre enfin sur les rails.

Le CNS devrait également examiner les changements attendus pour le mois d'août. Le ministre-président flamand, Jan Jambon (N-VA) souhaite que la limite actuelle des rassemblements de personnes soit doublée. Si cette mesure était jusqu'ici prévue pour août, il n'est désormais plus certain que cette décision soit prise ce mercredi.

On n'attend par ailleurs pas d'élargissement supplémentaire de la bulle sociale, qui est de 15 personnes actuellement. Au contraire, des mesures de reconfinement supplémentaires pourraient être discutées. Enfin, la gestion des retours de vacances reste un élément préoccupant.