Dewael n'exclut pas un exécutif minoritaire côté flamand
Le nouveau président de la Chambre appelle également la N-VA et le PS à se voir.
Le nouveau président de la Chambre, Patrick Dewael (Open VLD), a appelé samedi dans Le Soir les deux plus grandes formations politiques des deux plus grandes communautés linguistiques du pays, PS et N-VA, à se rencontrer.
Sans la qualifier de souhaitable, il n'exclut pas une coalition fédérale minoritaire côté flamand. "Nous entrons dans une période délicate, voire dangereuse, et cela doit inciter au sens des responsabilités", affirme le libéral flamand. Citant des facteurs internes et externes dont la nécessité de rentrer une trajectoire budgétaire à l'Europe en octobre, le Brexit ou la guerre commerciale impliquant les Etats-Unis, tout plaide selon lui en faveur d'une constitution rapide du gouvernement.
"On peut négocier avec tout le monde sauf avec les extrémistes."
A la question de savoir si un gouvernement fédéral qui n'aurait pas la majorité dans le groupe flamand était envisageable, Patrick Dewael n'écarte pas l'hypothèse. "Je ne me prononce pas sur le futur, mais je constate que le gouvernement précédent, la suédoise, n'avait pas la majorité en Wallonie, et qu'avant cela, le gouvernement Di Rupo n'avait pas la majorité en Flandre. Ce n'est pas souhaitable, mais on a vu des exemples ces deux dernières législatures. Un gouvernement doit avoir une majorité à la Chambre, c'est la seule exigence."
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Mais une chose est sûre: pour l'Open VLD, "on peut négocier avec tout le monde sauf avec les extrémistes". "Il faut refuser toute coalition avec ces partis, mais j'ai toujours été partisan, durant toute ma carrière, de débattre avec eux. Des dizaines de milliers de gens votent pour eux, et il faut débattre avec ces partis pour démontrer que leurs solutions sont fausses. Même chose avec le parti communiste: il faut démontrer que ce qu'il propose, c'est de la foutaise. C'est le sens même du débat politique", poursuit le président de la Chambre.
Pas question pour Patrick Dewael de nouvelles élections en cas de blocage. "Retourner aux urnes, ça renforcerait les extrêmes", assure-t-il. Or l'avancée des extrémismes n'est pas irréversible, selon le libéral. "Il y a une méthode qui est très efficace, c'est d'avoir un gouvernement et qu'il engrange des résultats".
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