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Vers une réduction des dépenses fédérales de 3,6 milliards dès 2025?

Le formateur Bart De Wever. ©Photo News

Le Comité de monitoring actualise les données budgétaires à la demande du formateur Bart De Wever. Et adapte ses calculs au nouveau cadre européen qui s'annonce particulièrement contraignant pour le prochain gouvernement.

Quelle politique budgétaire pour la Belgique? Les cinq partis négociant la formation du prochain gouvernement fédéral, N-VA, Vooruit, CD&V, MR et Les Engagés, tenteront de trancher cette question aussi épineuse que fondamentale après les élections communales du 13 octobre.

On rappelle que la Belgique est sous le coup d'une procédure en déficit excessif et doit encore négocier avec la Commission européenne un assainissement étalé sur quatre à sept ans. Un scénario sur sept ans demeurant le plus probable.

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En attendant, le Comité de monitoring, organe de surveillances des finances publiques belges, vient de mettre la dernière main à l'actualisation des estimations budgétaires communiquées en juillet dernier. Un travail réalisé à la demande du formateur Bart De Wever, président de la N-VA, et transmis ce mardi au gouvernement en affaires courantes.

L'Echo a pu lire ce document qui ne concerne que le niveau fédéral, Sécurité sociale comprise. Vu le peu de temps qui sépare les deux estimations, les évolutions qu'il annonce ne sont pas très spectaculaires, mais il est intéressant en ce qu'il présente pour la première fois un calcul précis en matière de dépenses, en fonction des nouvelles règles budgétaires européennes adoptées au printemps dernier. Passons le tout en revue.

20,5
milliards d'euros
L'an prochain, le déficit budgétaire du fédéral est estimé à 20,5 milliards d'euros.

Une dégradation de 364 millions

Ainsi, l'actualisation des déficits estimés par rapport à juillet dernier conclut à une dégradation de 364 millions pour un trou budgétaire qui atteindrait un peu plus de 18 milliards d'euros en 2024 pour le niveau fédéral seul. L'an prochain, c'est une amélioration des prévisions de 353 millions qui est annoncée, fixant le déficit à 20,5 milliards d'euros.

On le voit, l'augmentation rapide du déficit, principalement liée à l'augmentation des dépenses en pensions, en santé et en charges d'intérêts, sera la bête noire du prochain gouvernement.

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Et dans un souci de maîtrise des dettes publiques, les nouvelles règles qui régissent le respect des critères budgétaires prévus par les traités européens (une dette à 60% du PIB et un déficit sous les 3%) imposent un travail spécifique sur les dépenses dites "primaires nettes".

Celles-ci correspondent à l'ensemble des dépenses publiques hors charges d'intérêts, dépenses de chômage incompressibles et dépenses entièrement couvertes par des fonds européens. Le Comité de monitoring établit ces dépenses à 190,6 milliards d'euros en 2025 suite à une croissance annuelle de 4,79%.

Or selon l'administration belge, dans un scénario de sept ans, la Commission demanderait que cette croissance se limite à 2,89%. La différence? 1,9%, ce qui correspond à 3,6 milliards d'euros de réductions de dépenses à réaliser dès l'an prochain.

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C'est énorme, a fortiori dans des délais de négociations aussi courts. À titre de comparaison, le gouvernement sortant avait consenti à un effort structurel de 5 milliards d'euros dont un tiers était réalisé via les dépenses publiques. Une nouvelle pierre dans le jardin de l'Arizona?

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