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Israël ordonne de nouvelles évacuations dans la bande de Gaza, où le cap des 20.000 morts a été franchi

Une frappe israélienne sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 décembre 2023. ©AFP

Un nouveau cap est franchi dans la guerre entre Israël et le Hamas. Selon l'organisation, on dénombre désormais 20.000 morts depuis le début de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza.

L'offensive israélienne dans la bande de Gaza dure depuis 76 jours, suite à l'attaque du 7 octobre. Ce jeudi, Israël a ordonné de nouvelles évacuations dans la plus grande ville du sud de Gaza, alors que les bombardements de son armée ont déjà causé la mort de 20.000 Palestiniens.

Tour d'horizon de la situation.

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20.000 victimes

Le gouvernement du Hamas a annoncé mercredi un nouveau bilan de 20.000 morts dans les opérations militaires israéliennes à Gaza depuis le 7 octobre, dont au moins 8.000 enfants et 6.200 femmes. Près de 52.600 personnes ont été blessées, d'après la même source.

La bande de Gaza, petit territoire palestinien enclavé, est privée d'électricité par le blocus total exercé par Israël et beaucoup d'habitants n'ont plus que la radio et le bouche-à-oreille pour s'informer. La situation humanitaire y est catastrophique: l'eau, la nourriture et les soins de santé manquant de plus en plus chaque jour. La plupart des hôpitaux sont hors service et 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, selon l'ONU, ont fui leur foyer.

Lundi, l'armée israélienne avait indiqué intensifier ses opérations à Khan Younès, la plus grande ville du sud de Gaza. Selon l'Ocha, la zone à évacuer abritait plus de 111.000 habitants avant le début de l'offensive israélienne il y a deux mois, et compte désormais quelque 141.000 Palestiniens réfugiés dans 32 camps pour fuir les combats.

Israël a promis de détruire le Hamas en représailles à l'attaque sans précédent menée le 7 octobre par le mouvement islamiste sur son sol, qui a fait environ 1.140 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les derniers chiffres officiels israéliens. Environ 250 personnes avaient en outre été prises en otage par le Hamas et détenues à Gaza, selon Israël.

129 otages toujours à Gaza

Sur les 250 otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre, 129 sont encore à Gaza, d'après l'armée israélienne.

Négociée par le Qatar, l'Égypte et les États-Unis, une pause de sept jours dans la guerre fin novembre avait permis la libération de 105 otages, en échange de 240 Palestiniens incarcérés dans des prisons israéliennes, ainsi que l'entrée de convois d'aide humanitaire dans le petit territoire, soumis à un siège total par Israël.

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Une seconde trêve difficile à mettre en place

Les discussions sur une possible nouvelle trêve entre Israël et le Hamas sont "très sérieuses", a affirmé la Maison-Blanche. "Nous espérons qu'elles aboutiront." Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a quant à lui exclu tout cessez-le-feu avant "l'élimination" du Hamas.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, discute au Caire avec les responsables égyptiens d'une possible nouvelle trêve provisoire qui permettrait une libération d'otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens. Mais un responsable du Hamas à Gaza a réaffirmé qu'"un cessez-le-feu total et un retrait de l'armée d'occupation israélienne de Gaza sont un préalable à toute négociation sérieuse" pour un tel échange.

L'ONU impuissante

Les discussions doivent se poursuivre jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU, incapable d'adopter depuis lundi une résolution destinée à améliorer la situation humanitaire à Gaza. Le Conseil cherche la bonne formule pour éviter un nouveau veto des États-Unis, principal allié d'Israël.

Le texte, qui réclamait initialement une "cessation urgente et durable des hostilités" à Gaza, évoque désormais une "suspension" des combats.

Dossier | Guerre Israël-Hamas

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