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Elon Musk veut lever 6 milliards de dollars pour sa start-up xAI

Elon Musk veut ébranler la domination d'OpenAI, financé à hauteur de 13 milliards de dollars par Microsoft. ©REUTERS

Elon Musk est en pourparlers pour lever jusqu'à 6 milliards de dollars pour xAI, sa start-up d'intelligence artificielle. Il aurait échangé avec des investisseurs à Hong Kong.

Elon Musk est en tournée internationale pour financer ses rêves d'intelligence artificielle (IA). Le milliardaire à la tête de Tesla, SpaceX et X (ex-Twitter) cherche des investisseurs du monde entier pour financer xAI, sa start-up d'IA générative. Selon une information du Financial Times (FT), il pourrait lever jusqu'à 6 milliards de dollars de capitaux frais, sur la base d'une évaluation proposée de 20 milliards de dollars.

Selon le FT, la levée de fonds est coordonnée par la banque américaine Morgan Stanley, déjà aux manettes lors du rachat de X en 2022. Le journal britannique évoque des négociations avec des fonds souverains du Moyen-Orient, ainsi qu'avec des investisseurs au Japon, en Corée du Sud et à Hong Kong.

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En août dernier, Joe Biden a interdit certains investissements dans l'intelligence artificielle chinoise, y compris à Hong Kong. Ces restrictions pourraient concerner xAI.

Washington contre Pékin, et Elon Musk au milieu

La présence d'investisseurs hongkongais pourrait poser problème à la jeune start-up basée à San Francisco: le territoire, officiellement rétrocédé à la Chine depuis 1997, est de plus en plus soumis au pouvoir du Parti communiste chinois.

Cette remise en cause progressive de l'autonomie hongkongaise, parallèlement aux visées expansionnistes de Pékin à Taïwan, nourrit de fortes tensions entre les États-Unis et la Chine. Sans compter la rivalité économique entre les deux puissances, qui a viré à la guerre commerciale sous le mandat de Donald Trump.

Dans ce conflit économico-géopolitique, le secteur technologique est particulièrement sous tension: des géants de la tech se font concurrence de part et d'autre du Pacifique, tandis que tous restent particulièrement dépendants des puces de nouvelle génération, majoritairement fabriquées en Chine. En août dernier, le président américain Joe Biden a ainsi interdit certains investissements dans l'intelligence artificielle chinoise, y compris à Hong Kong. Des restrictions qui pourraient concerner xAI.

Il semble que le milliardaire souhaite lier le capital de xAI à celui de X Corp, la maison mère de son réseau social, pourtant largement déficitaire.

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L'avenir de xAI doublement dépendant d'un réseau social

Avec cette grande levée de fonds, Elon Musk veut ébranler la domination d'OpenAI, financé à hauteur de 13 milliards de dollars par Microsoft. Pour concurrencer la popularité de ChatGPT, xAI a lancé, en décembre, son propre robot conversationnel, nommé Grok, qui se distingue par des réponses plus à jour sur l'actualité, grâce aux données récoltées sur le réseau social X.

Si elle veut véritablement défier OpenAI, la start-up aura besoin d'une puissance de calcul énorme, de grandes quantités de données et de puces à la pointe de la technologie, ce qui exige beaucoup d'argent.

Elon Musk a jusqu'ici cultivé le mystère sur les détails de ce financement. Mais il semble que le milliardaire souhaite lier le capital de xAI à celui de X Corp, la maison mère de son réseau social, pourtant largement déficitaire. En novembre, Elon Musk a ainsi publié un message laconique sur X: "Les investisseurs de X Corp détiendront 25% de xAI." Sans plus de détails.

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