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interview

L'année de rêve d'Henri PFR

Le jeune producteur bruxellois a franchi un palier: "2017, c’était mon année!". © Tobias Stoffels ©Tobias Stoffels

Le jeune producteur bruxellois a bousculé les charts en 2017 avec sa deep house ensoleillée. Récit d’une année charnière, en forme d’aboutissement.

Lorsque l’on évoque les personnalités musicales qui ont marqué 2017, beaucoup de noms nous viennent en tête. Dans le "rap game" notamment, avec l’incroyable percée de Damso, Romeo Elvis ou encore Hamza qui sont parvenus à se frayer une place au sommet des charts et des festivals belges et français. Mais un autre phénomène est parvenu à saisir sa chance cette année. Henri PFR n’a que 22 ans, mais déjà un joli petit palmarès à son actif. Tout comme son ancien camarade de classe Felix De Laet (Lost Frequencies), le DJ et producteur bruxellois a réussi à s’engouffrer dans la vague deep house qui déferle sur le monde depuis quelques années, sous l’impulsion d’artistes comme Robin Schulz, The Chainsmokers ou encore Bakermat. Ces noms ne vous disent rien? Faites une petite recherche sur le net et vous vous rendrez compte que vous connaissez forcément leurs morceaux, même malgré vous…

Henri PFR fait partie de ce que nous pouvons appeler la génération "garage band", soit de jeunes artistes qui ont commencé la musique en trifouillant ce programme de production disponible sur tous les ordinateurs à la pomme. "J’avais douze ans quand j’ai découvert ce programme, en chipotant sur l’ordinateur de mon père", nous raconte-t-il, confortablement installé sur l’un des canapés qui orne le bar d’un luxueux hôtel de la place Rouppe. Les lumières sont tamisées, le personnel tiré à quatre épingles. Seuls le sweat-shirt et le jogging du jeune artiste dénotent dans ce cadre un peu guindé. Mais un équipement approprié est plus que nécessaire lorsqu’on avale des journées marathon. Il enchaîne.

Henri PFR, Romeo Blanco - In The Mood (feat. Veronica)

"Avant garage band, j’ai suivi une formation classique avec du piano, du solfège… J’y allais tous les mercredis en pleurant dans la voiture parce que je ne voulais pas y aller. Ce sont vraiment de mauvais souvenirs, mais maintenant je suis bien content de l’avoir fait!" Et pour cause. Grâce à ces cours, un peu de malice et pas mal de travail, Henri PFR est devenu cette année un personnage incontournable de la scène électro. 2017 a d’ailleurs commencé sur les chapeaux de roue pour le DJ, avec un disque d’or pour son titre "Until The End", "qui est maintenant disque de platine, donc deux fois disque d’or, c’est un rêve!" interrompt-il. Ajoutez à cela plus de huit millions de streams sur Spotify et vous avez un hit.

Fulgurance

"Jouer à Tomorrowland, c'était un rêve!"

Durant notre conversation, un mot revient sans cesse dans la bouche d’Henri, le "rêve". 2017 fut véritablement une année de rêve pour le DJ. Parce qu’il a beaucoup joué, qu’il a su confirmer, et qu’il a pris un autre statut. Un envol qui lui a ouvert la voie vers beaucoup de nouvelles opportunités. Comme en juillet, lorsqu’il est programmé à Tomorrowland: "C’était ma première fois et j’ai pu jouer sur la plus grosse scène du plus gros festival d’électro au monde!" nous raconte-t-il avec l’enthousiasme d’un gamin qui aurait rencontré son idole.

Ancienne belgique

Faire Tomorrowland est effectivement un sacré morceau. Un événement a pourtant réussi à supplanter le mastodonte des festivals dans le cœur de l’artiste, son live à l’Ancienne Belgique. "C’était fou parce que c’est une salle mythique, et c’est là où je suis allé voir mes premiers concerts, quand j’étais petit. Pouvoir être de l’autre côté de la scène, j’en rêvais! Et en plus que ce soit sold-out… Pour un DJ c’est toujours compliqué de savoir qui est ton public parce soit on joue dans un club, soit on joue dans un festival avec d’autres DJs. Là, les gens sont venus pour me voir, moi!"

deep blur

Si le succès du jeune homme est indéniable, son avenir, lui, est un peu plus flou. La deep house restera-t-elle encore longtemps le courant en vogue? Les fans seront-ils fidèles? Lui n’y pense pas trop. Il se concentre sur l’immédiat et sur ses envies du moment.

©BELGA

Il vient d’ailleurs de sortir un tout nouveau single "In The Mood" dans lequel il croit beaucoup. "C’est l’incarnation d’une nouvelle direction, plus ‘pop’ et moins électro, que je veux prendre", nous confie-t-il. "J’espère qu’il marchera, mais bon… J’en ai encore dix autres dans mes bagages sinon, dont un avec Ozark Henry!"

La génération "garage band" est décidément bien étonnante. D’aucuns pourraient même y percevoir les prémisses d’un âge d’or musical pour la Belgique…

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