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Les incontournables du week-end

Dans la station de métro Universytet, à Kharkiv, sept salles de classe ont été installées dans un vaste couloir. ©Mykhaylo Palinchak

Alors que l’invasion de l’Ukraine lancée par Vladimir Poutine entre dans sa troisième année, on vous emmène sur la ligne de front, où guette le découragement, mais aussi à des kilomètres de là, où la vie continue malgré tout, comme à Kharkiv, où les salles de classe se sont installées dans les couloirs du métro. Ce n'est pas tout: ce week-end, il est question de concurrence, de la retraite du patron du fisc ou d'un hôpital mis à genoux par un hacker. On visite aussi, à Hambourg, l'antre des pianos Steinway.

Difficile d’apercevoir la lumière au bout du tunnel. L’invasion de l’Ukraine, déclenchée en février 2022, entre dans sa troisième année. Sur le terrain ukrainien, le découragement guette. "Pénible, très pénible." Il suffit de quelques mots au lieutenant Bogdan pour décrire la gravité de la situation sur le front. "Les Russes ne sont pas aussi mal formés qu'on le dit. Leur quantité de munitions est énorme, alors que nous devons les utiliser au compte-gouttes." Ce commandant de la 41e brigade de l'armée ukrainienne jette un coup d'œil en l'air à intervalles réguliers. À tout moment peut surgir un drone. Ces petits engins sont passés maîtres dans l’art de bombarder les troupes ou de transmettre leur position à l'artillerie russe.

Malgré leur force de caractère, les Ukrainiens sont menacés d’épuisement, souligne Danylo Lubkivsky, ancien vice-ministre des Affaires étrangères. "Nous continuons à nous battre, mais dans le brouillard." Le manque de soutien de l'Occident devrait être un signal d'alarme pour l'Ukraine, estime-t-il. "L'appareil militaire russe fonctionne à plein régime. Alors que votre approche consistant à calibrer le soutien – en donner suffisamment pour survivre, mais pas trop pour ne pas provoquer la Russie – n'a manifestement pas fonctionné. Si l'Ukraine perd, l'Europe doit savoir que Vladimir Poutine est prêt à l'attaquer immédiatement par tous les moyens nécessaires. Et il ne le fera pas de manière calibrée."

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"Annus horribilis"

Dans une moindre mesure, certes, et dans un tout autre registre. N'empêche: le cru 2023 fut plus qu'éprouvant pour bpost. Que souhaiter dès lors à l'entreprise postale pour cette nouvelle année à venir? C'est simple... Oublier au plus vite l'année écoulée et espérer que 2024 lui sera plus favorable.

L'année 2023 fut celle de la déconvenue pour Fiona Scott Morton. Cette professeure d'économie à l'Université Yale aurait dû endosser le costume d'économiste en chef de l'autorité de la concurrence européenne. Avant qu'un veto français ne lui barre la route. Une question de passeport américain. Et de conflits d'intérêts? "L'idée que je ne serais pas suffisamment stricte envers la Big Tech a été rapidement balayée lorsque les gens ont lu mon travail." Son travail, justement, relève d'une sorte de croisade, contre les géants technologiques, au nom de la concurrence. "Lorsqu'il n'y a pas suffisamment de concurrence, les entreprises ne voient pas la nécessité d'innover ou d'améliorer leurs produits et services et vous obtenez à la place des publicités plus ciblées ou des contenus plus addictifs."

"Vous avez pu lire sur les réseaux sociaux tout ce qui a été dit sur mon compte et la seule chose qui en est sortie, en fin de compte, est mon passeport américain", déplore Fiona Scott Morton.
"Vous avez pu lire sur les réseaux sociaux tout ce qui a été dit sur mon compte et la seule chose qui en est sortie, en fin de compte, est mon passeport américain", déplore Fiona Scott Morton. ©Karoly Effenberger

2023, encore elle, a sonné l'heure de la retraite pour Hans D'Hondt, le grand patron du SPF Finances. Dès janvier, c'est fini. De quoi laisser plus de temps à ce mordu de rock pour se produire avec son groupe de blues ou taquiner Tom Waits en solo. Moins rock, mais davantage dans la thématique, on a surtout parlé fiscalité et contrôles fiscaux. La réforme fiscale? "C’est une occasion manquée, qu'aucune réforme fiscale n’ait vu le jour au cours de cette législature. Toute la législation était prête et c’était la première fois que le FMI et l’OCDE disaient: 'C’est vraiment ce que vous devez faire'." Un cadastre des fortunes? "Qu'apporterait-il? Nous savons déjà tant de choses!"

La vengeance de l'imprimante

2023, encore et toujours. Une année qui a solidement secoué, au CHR Sambre et Meuse. Le 26 mai dernier, le CHRSM était victime d'une cyberattaque. Sept mois après, presque tout est rentré dans l'ordre. Mais la revalidation fut longue. Pendant un moment, les groupes WhatsApp et les imprimantes sont devenus les principaux outils pour communiquer. "Au tout début, nous n'avions pas d'autre choix que d'imprimer toutes les communications et les distribuer dans tous les services. Par équipes de deux, on mettait deux heures à faire le tour de l'hôpital", se souvient la porte-parole. Reportage au sein du quotidien d'un hôpital bouleversé par un hacker.

Allez, parlons futur, un peu. Notamment celui du "serial-entrepreneur" belge Sebastien de Halleux. Qui, avec "Matchday", signe son retour dans le jeu vidéo. "Le but est très clair: créer un jeu complètement nouveau pour cinq milliards de fans de football. Nous avons déjà plusieurs millions d’utilisateurs, levé 30 millions de dollars, et la sortie du jeu est prévue mi-2024."

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La télé fait de la résistance

On a également eu l'occasion de discuter avec Michèle Lamont. Professeure à l'Université de Harvard, cette sociologue canadienne s’intéresse principalement à la question des inégalités sociales et de la diversité. "Les élites sont de plus en plus isolées. Il existe une véritable ségrégation spatiale dans nos sociétés. Il y a de moins en moins de contact entre les classes. Cet isolement des élites dans les quartiers riches ne leur permet plus de comprendre la réalité de ceux qui ne sont pas comme eux. Cela accentue clivage et polarisation dans la société, ce qui complique notamment la tâche des démocrates aux États-Unis…"

Un clivage accentué par les réseaux sociaux? "À mon sens, on exagère l’importance des réseaux sociaux. Bien souvent, ce sont les gens qui les utilisent qui en soulignent l’importance démesurée. En réalité, beaucoup de personnes continuent de regarder la télé."

30.000 euros le mètre cube

On vous emmène en voyage, aussi. À Hambourg, précisément, au cœur de l'usine des pianos Steinway. Un gigantesque atelier où beaucoup d'exemplaires de cet instrument se réalisent encore à la main, par des ouvriers spécialisés qui ont parfois 50 ans de maison et héritent toujours d'un savoir-faire de père en fils. Direction, notamment, la réserve à bois où sèchent, pendant deux ans, les 18 essences nécessaires à la réalisation du piano, dont le précieux sitka. Cet épicéa d'Alaska, qui pousse lentement, à mille mètres d'altitude, présente un grain serré qui en fait un excellent bois de résonance. Un bois qui se négocie à 30.000 euros le mètre cube.

Pour la route, on vous conte encore l'incroyable destin de Julien Paschal. Après le succès de "La casa de papel", la spin-off "Berlin" entreprend un nouveau braquage sur Netflix. À l'affiche des huit épisodes, ce Belge de 46 ans y tient l'un de ses premiers rôles. Avant de se glisser à l'affiche d'une des séries les plus populaires du monde, Julien Paschal a fait une apparition subliminale dans la série espagnole "Antidisturbios". On l’aperçoit aussi en figurant, aux côtés d'Angèle et Roméo Elvis, dans le clip de la chanson "Tout oublier". Ailleurs, il s'est distingué dans quelques spots publicitaires. "On peut me voir dans une pub pour un Velux ou une autre pour un dentifrice!"

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