Ecolo quitte Flagey
Ecolo se restructure et quitte le bâtiment Flagey. Après un nouvel organigramme qui diminue l’emploi, les verts revoient leurs implantations immobilières.
Les belles histoires ont une fin et celle que s’était imaginée Ecolo à Flagey après son succès électoral de 2007 se termine. Les instances du parti viennent de décider de quitter les locaux qu’ils occupaient depuis 2008 dans le bâtiment Flagey à Bruxelles et qui abritaient le siège bruxellois d’Ecolo, le service de presse, les jeunes d’Ecolo J et leur centre d’études Etopia.
Si la décision peut paraître brutale, cela faisait plusieurs mois que les responsables du parti et en première ligne les co-présidents Emily Hoyos et Olivier Deleuze étudiaient l’opportunité d’un déménagement. En cause, le prix jugé trop élevé de la location de bureaux au cinquième étage du bâtiment Flagey. Les résultats désastreux du dernier scrutin électoral ont visiblement accéléré la décision. Ecolo déménage!
Courte parenthèse
Ecolo ne sera resté au final que six ans à Flagey. Arrivé en septembre 2008 dans l’ancien bâtiment de l’INR, le siège bruxellois d’Ecolo était jusque-là situé dans une maison à Saint-Josse. À l’étroit, le projet de déménagement avait mis du temps à se concrétiser.
L’impulsion est venue des bons résultats des élections de 2007. Renforcé, le parti était désireux de disposer à Bruxelles d’un deuxième siège fédéral à côté du QG namurois de Kegeljan. "Notre port d’attache est à Namur, lieu de naissance d’Ecolo et capitale de la Wallonie. Mais il nous semblait plus nécessaire que jamais d’affirmer clairement notre pavillon bruxellois, dans cette région centrale et principale", avait déclaré Isabelle Durant, co-présidente d’Ecolo à l’époque, le jour de l’inauguration des locaux.
A savoir
Le déménagement est dicté par des raisons financières. L’échec électoral fait perdre à Ecolo 3,2 millions d’euros par an.
Symbole de succès en 2008, les raisons du départ sont aujourd’hui financières. Après l’échec du 25 mai 2014 et la perte de près de la moitié de son électorat, Ecolo n’a plus les moyens de se payer des bureaux prestigieux à Flagey.
Le parti va en effet perdre 2,6 millions d’euros de dotation. La perte avoisine même 3,2 millions si on compte les rétrocessions parlementaires qui ne seront plus versées au parti suite à la perte de nombreux mandats de députés. Pour un petit parti, c’est colossal. Ecolo devra en effet évoluer à l’avenir avec un budget annuel d’environ 2,8 millions d’euros.
Restructuration
Cette perte financière a déjà obligé les responsables du parti à revoir l’organigramme. En clair, un plan de restructuration vient d’être lancé. Si la méthode est habituelle dans les partis et au sein des cabinets ministériels en fin de législature, le tsunami qui a balayé Ecolo oblige les responsables à serrer la ceinture un cran plus loin. Bref, à licencier. De 136 équivalents temps plein (ETP), le parti va se contenter de 68 ETP, soit un peu plus au niveau du personnel si on intègre les temps partiels. Trop cher, Flagey était aussi devenu trop grand.
Pour aller où?
Pour aller où?
Là, rien n’est encore décidé, dit-on chez Ecolo. Ses bureaux de Flagey libérés au plus tard début 2015, le parti s’est donné la possibilité de réintégrer sa maison de Saint-Josse en envoyant la lettre de renon à l’ASBL "Lire et Écrire" qui occupe le bâtiment. Grand avantage, la maison appartient à Ecolo et est remboursée à 100%. Ce n’est pas tout. Les résultats des élections vont aussi avoir un impact au centre Kegeljan à Namur. Les responsables du parti doivent prochainement négocier avec les propriétaires du centre une diminution de la surface louée.
Les régionales sont également concernées par la restructuration immobilière. "Certaines régionales vont devoir se passer de bâtiment ou déménager dans des bâtiments plus petits", explique le parti. Bref, les lendemains sont durs!
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