"On ne veut pas casser le PS, on veut le soutenir"
Avec le mouvement Grouponsnousetdemain!, ils sont plusieurs centaines d'élus et de militants socialistes à vouloir peser sur les réformes internes du PS. Mais pour le député wallon socialiste Patrick Prévot, un des fondateurs du mouvement, il ne s'agit en aucun cas d'une fronde ou d'une fracture, c'est un soutien au parti.
Quatre-vingts élus et militants socialistes ont initié le mouvement Grouponsnousetdemain! pour sauver le PS. Ce courant interne, qui compte déjà près de 600 signataires, plaide pour un parti "plus rouge, plus vert et plus horizontal". Les initiateurs du mouvement soulignent que leur "action se veut avant tout un sursaut de fierté d'appartenance au socialisme" et qu'elle entend légitimer la parole des militants.
La plupart des signataires sont issus de la base militante du PS, bien qu'on y retrouve également des élus locaux, régionaux et fédéraux. Les députés fédéraux Stéphane Crusnière, Nawal Ben Hamou et Fabienne Winkel sont de la partie, comme les députés bruxellois Julien Uyttendaele et Véronique Jamoulle ou encore les wallons Christie Morreale, Bruno Lefebvre, Dimitri Legasse et Patrick Prévot.
→ Lire "Ceci n'est pas une fronde"
"Il n'y a pas eu d'accord d'Elio Di Rupo, ni de Laurette Onkelinx, mais il n'y a pas eu de halte non plus."
Invité de Martin Buxant sur Bel Rtl, Patrick Prévot rappelle que le mouvement veut "peser sur les réformes internes du Parti Socialiste". "C'est un collectif militant qui se veut être sans tête. Nous travaillerons en parallèle et non en opposition au PS. Il n'y a pas eu d'accord d'Elio Di Rupo, ni de Laurette Onkelinx, mais il n'y a pas eu de halte non plus."
La naissance d'un tel courant peut-il signifier la fin du grand PS belge, comme c'est actuellement le cas en France? "Ce n'est pas un courant, c'est un collectif. Et ce qui a contribué à la défaite du PS français, ce sont les déchirements en interne. Ici, on vient en soutien du parti, il n'y a pas de fronde, ni de fracture", précise le député wallon.
"Un politique ne peut plus demain s'engager en politique s'il souhaite s'enrichir."
Pour Patrick Prévot, qui n'appelle pas à un changement de direction chez les socialistes, le décumul intégral est nécessaire. "Une femme, un homme, un mandat", clame le socialiste. "Il faut ramener de la décence dans les rémunérations en politique et un politique ne peut plus demain s'engager en politique s'il souhaite s'enrichir."
Revenant sur la démission du bourgmestre d'Uccle Armand De Decker suite aux révélations de l'affaire Kazakhgate, Patrick Prévot souligne que "c'est une bonne chose. On peut déplorer le fait que ce soit arrivé tardivement, mais c'est un premier pas. Mais il est encore député et membre du MR, donc je peux entendre les critiques venant d'autres partis, maintenant je trouve singulier qu'il ne soit pas exclu", rappelant qu'Yvan Mayeur et Pascal Peraita ont pris leurs responsabilités beaucoup plus rapidement.
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