La Belgique à la recherche de 200 centres de vaccination
Bruxelles, Flandre et Wallonie: les trois Régions devraient déterminer, cette semaine, l'implantation des villages de vaccination qui doivent être opérationnels d'ici la mi-février.
Les questions s'accumulent sur la campagne belge de vaccination, trouvant réponse petit à petit, quitte à se faire désirer. Vendredi, le voile se levait sur le timing des opérations qui pourraient être bouclées au cours du mois de septembre, si les livraisons et les autorisations de mise sur le marché des vaccins suivent.
Pour le reste, prière de se monter patient. Combien de doses ont été reçues, combien ont été injectées et combien attendent leur tour au fond d'un frigo? Aucune statistique officielle n'a encore été publiée; il faut se rabattre sur le travail de volontaires qui essaient d'y voir plus clair. Ou se contenter des estimations fournies par les Régions – on sait ainsi que la Flandre a l'intention de vacciner quelque 45.000 résidents de maisons de repos cette semaine, tandis que le personnel de ces institutions bénéficiera de la sixième dose trouvée dans les flacons. L'arrivée de la plateforme officielle serait toutefois imminente, fait-on savoir au Commissariat corona.
La logistique entourant les futurs centres de vaccination soulève, elle aussi, son lot d'interrogations. Et faisait clairement partie des inquiétudes soulevées par les députés à la Chambre, vendredi dernier. Ces centres sortiront-ils de terre à temps, sachant que la phase "1b" de la campagne, visant les personnes de plus de 65 ans et celles comprises entre 45 et 65 ans mais présentant un facteur de risque, doit débuter dès le mois de mars? Et concerne quelque 3,3 millions de Belges?
Qui piquera où?
Cela turbine sec, au sein des gouvernements régionaux. Objectif commun: être d'attaque pour la première quinzaine de février. Et cette semaine s'annonce riche en décisions, qu'il s'agisse du choix du nombre exact et des emplacements des villages de vaccination, ainsi que des négociations menées avec le monde médical afin de constituer l'armée de vaccinateurs. Question subsidiaire: faut-il coupler ces centres de vaccination avec ceux pratiquant les tests, ou justement éviter que ces deux populations se croisent?
Faisons le point sur ce qui est acquis. La task force vaccination estime que le compromis idéal entre proximité et efficacité sera atteint avec 200 centres répartis sur le territoire. Il y en aurait 120 en Flandre, pour lesquels l'exercice de localisation est en cours – même si un avant-projet de "ville de vaccination" a déjà pris de l'avance à Anvers. Les villes et communes flamandes doivent fournir les emplacements envisageables d'ici la fin de la semaine. La ligne de conduite flamande est la suivante: chaque citoyen doit pouvoir trouver une aiguille à moins de quinze kilomètres de chez lui. Là où cela s'avère injouable et pour les personnes ayant des difficultés à se déplacer, des unités mobiles prendront le relais.
Unités mobiles
À Bruxelles, dans un premier temps en tout cas, quatre villages viendraient s'ajouter au mégaprojet qui prendra ses quartiers au Heysel. Le choix des implantations est en voie de finalisation avec les bourgmestres concernés – et il n'est pas impossible que des unités mobiles viennent renforcer le dispositif, même si le territoire à couvrir est nettement moins étendu qu'en Flandre et en Wallonie. Atterrissage prévu fin de semaine également.
Timing similaire pour la Wallonie qui s'est adjoint les conseils du consultant Roland Berger. Les localisations devraient être déterminées cette semaine: d'importants centres à proximité des villes, des plus petits répartis sur l'ensemble du territoire afin de garantir un maillage suffisant, et des unités mobiles afin de compléter le tout.