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Les entreprises s'arrachent les profils financiers

Une enquête de Robert Half montre à quel point la crise a rendu les comptables et financiers incontournables au sein des entreprises. Une bonne politique de rétention est dès lors indispensable.

En dépit de la crise, la demande sur le marché de l’emploi pour des professionnels de la finance n’a jamais faibli. Au contraire même. Les profils comptables et financiers sont très recherchés, si l’on en croit les résultats d’une enquête réalisée pour "L’Echo" par le cabinet de recrutement Robert Half auprès de 321 professionnels financiers en Belgique.

Deux facteurs expliquent pourquoi on s’arrache de tels profils. D’une part, les turbulences économiques ont montré à quel point la maîtrise des stratégies financières est devenue un paramètre capital pour les entreprises. L’efficacité et l’optimalisation des dépenses sont devenues une priorité. Ce qui a pour conséquence que le département financier est associé de plus en plus tôt aux processus de décisions.

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47%
Près d’un professionnel financier sur deux (47%) a ressenti une hausse de sa charge de travail ces dernières années.

D’autre part, le métier est devenu très technique. Le cadre législatif et réglementaire ne cesse d’évoluer. Pour 36% des personnes sondées, le défi numéro un, ce sont les récentes modifications des règles comptables (normes IAS et IFRS, Bâle III, Solvency II, etc.). Ces dispositifs introduits dans la foulée de la crise bancaire et financière nécessitent pour les professionnels une mise à jour constante de leurs connaissances. Autres défis à ne pas sous-estimer: la mise en conformité par rapport à la législation belge (cité par 34% des sondés), ainsi que par rapport aux directives européennes (32%). Un peu plus loin, on retrouve les changements incessants au niveau des systèmes informatiques.

Outre le cadre réglementaire, il y a le contexte technologique qui a, lui aussi, profondément évolué. Pour 40% des personnes sondées par Robert Half, ce sont les compétences techniques concernant les softwares financiers, tels que SAP et ERP notamment, qui font aujourd’hui la différence lors du recrutement de nouveaux collaborateurs. La faculté d’analyse (26%), les connaissances linguistiques (25%) et la faculté de communiquer (24%) ne sont mentionnées qu’ultérieurement. L’entreprise tente pour sa part d’apporter des solutions en proposant des formations spécifiques à ses employés (31% des entreprises le font) et en améliorant les outils technologiques (30%).

 

Des employés choyés

Les employés qui peuplent le département financier sont d’ailleurs conscients de leur valeur. Les trois quarts d’entre eux estiment qu’un emploi au sein du département financier offre de bonnes (52%) voire des très bonnes (24%) opportunités de carrière. La sécurité d’emploi est la première motivation (37% des sondés en font état) pour une carrière dans la finance, suivi plus loin par le package salarial (35%).

De leur côté, les employeurs se doivent de recourir à une politique de rétention efficace pour conserver leurs meilleurs éléments. Cela ne passe pas seulement par un salaire conforme aux attentes mais aussi par l’octroi d’une flexibilité qui permet de concilier au mieux travail et vie de famille. Le sondage de Robert Half montre en effet que la première préoccupation au plan professionnel est de trouver un équilibre harmonieux entre travail et vie de famille. Ils sont 41% à mettre en avant cette priorité. Viennent ensuite la sécurité d’emploi (39%) et le package salarial (39%).

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Les employeurs, eux, se montrent plutôt réceptifs vis-à-vis de ces préoccupations: 39% d’entre eux permettent à leurs employés de fonctionner avec des horaires flexibles et 24% offrent la possibilité de faire du télétravail. Et ils ont raison, estime Frédérique Bruggeman, managing director chez Robert Half Belux: "La politique de rétention est un enjeu très important pour l’entreprise, les collaborateurs qui se sentent valorisés s’impliquent davantage dans l’entreprise et sont moins tentés d’aller voir ailleurs."

Des heures supplémentaires

Compensées mais pas rémunérées

Les heures supplémentaires non payées? Apparemment, les financiers et comptables connaissent. Neuf sur dix font des heures supplémentaires, certains plusieurs fois par semaines (20%), d’autres plusieurs fois par mois (35%), d’autres encore tous les jours (13%). Cette évolution n’est pas le fruit du hasard. Près de la moitié (47%) des professionnels financiers ont ressenti une hausse de leur charge de travail ces dernières années. Seuls 4% sont d’avis que la charge de travail n’a pas augmenté. Ces heures supplémentaires, si elles sont fréquemment prestées, sont rarement payées (dans 16% des cas seulement). En soi, cela n’a rien de scandaleux. Une fois qu’un employé se retrouve dans une fonction de management, le cadre légal ne permet pas de payer les heures supplémentaires. Ce qui n’empêche pas les employeurs de prévoir certaines compensations. Le plus souvent, il s’agit de congés supplémentaires (33%) ou de pouvoir travailler selon des horaires flexibles (31%). Un quart des employés (27%), par contre, ne reçoit rien.

 


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