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La Flandre a sa bulle de l'énergie verte, le consommateur va trinquer

©BELGA

Les habitants de Flandre risquent bien de voir leur facture d'électricité grimper en flèche. Le soutien à l'électricité verte au Nord du pays aura un grand impact: en moyenne 30%...

Le "sur-subventionnement" des certificats verts pour l'électricité renouvelable en Flandre a creusé un trou de 1,7 milliard d'euros qui ne pourra être comblé sans générer "un grand impact" sur la facture d'électricité, qui augmentera en moyenne de 30%, a indiqué mercredi la ministre flamande de l'Énergie, Annemie Turtelboom.

"Pour certains, ce sera 15%, pour d'autres beaucoup plus", a concédé la ministre, interrogée au parlement flamand par un député Vlaams Belang.

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Le soutien de la Région flamande à l'électricité verte a débuté en 2002. Son succès, combiné au gel des tarifs de réseau depuis 2012 destiné à modérer l'impact de cette politique sur la facture d'électricité, a généré un montant de 1,7 milliard d'euros non encore réglé aux gestionnaires de réseau.

Comme en Wallonie: Au sud du pays, le gouvernement wallon a été confronté à un problème similaire ces dernières années vu le succès du soutien aux petites installations photovoltaïques. Il y répond en remplaçant le système des certificats verts par des primes moins rentables et en tentant de dégonfler la bulle photovoltaïque en mettant des C.V. au frigo, via une opération de portage réalisée par une intercommunale.

Pour la ministre, dont le parti Open Vld siégeait dans l'opposition sous la précédente législature, la réaction est arrivée trop tard. "Ce système bien intentionné a déraillé parce que les subsides n'ont pas été réduits assez vite en 2009-2010", a-t-elle déploré.

En outre, les engagements du gouvernement flamand précédent pour deux centrales à biomasse (BEE Power à Gand et E.ON à Langerlo) devraient générer 4 millions de certificats verts (C.V.) supplémentaires par an, soit un coût de 400 millions d'euros, portant le coût récurrent des C.V. à 1,6 milliard en 2020, selon la ministre.

Annemie Turtelboom dit chercher un moyen de combler le trou de 1,7 milliard de manière "acceptable" pour les consommateurs, tout en rappelant la situation budgétaire. Elle assure toutefois que l'exécutif continuerait d'investir dans l'énergie renouvelable et que les investissements dans ce secteur restaient rentables.

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