Retard à l'allumage pour le testing hebdomadaire des enseignants
Le projet-pilote de testing des profs, via des kits salivaires, n'atteindra pas son rythme de croisière avant une à deux semaines.
Le projet-pilote de tests salivaires pour les enseignants ne débutera réellement que d'ici une à deux semaines dans les vingt écoles sélectionnées en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Pour l'heure, les kits de testing n'ont pas été livrés dans les établissements et des aspects logistiques doivent encore être réglés.
Annoncée pour cette semaine par la conférence interministérielle Santé (CIM), l’initiative visant à tester de manière hebdomadaire quelque 2.500 enseignants à travers le pays connaît un départ en mode mineur. A l'école fondamentale "Les Griottes" de Schaerbeek, la direction vient par exemple à peine d’accepter sa sélection pour le projet, dont elle ignore encore les modalités pratiques.
Au cabinet de la ministre de l'Education, Caroline Désir (PS), on se veut toutefois rassurant: "Nous en sommes à la phase de mise en place, mais tout avance très bien." Quant à une date effective pour la réalisation des premiers tests, on ne se mouille pas…
Plateforme capricieuse
Du côté de l'athénée royal de Gilly, l’une des écoles secondaires impliquées, on s’attend désormais à recevoir les tests la semaine prochaine et à pouvoir en réaliser de premiers d'ici la semaine suivante. "Les membres du personnel qui seront testés devront s'enregistrer sur une plateforme numérique afin d’identifier les résultats. Il semble que sa mise au point prenne un peu plus de temps que prévu”, nous explique le préfet de l’établissement, Pascal Philippe.
"Il semble que la mise au point de la plateforme numérique d'enregistrement des enseignants prenne un peu plus de temps que prévu"
"Comme souvent lors d’un lancement, il peut y avoir des maladies de jeunesse. Mais tout est en route et prend forme", insiste-t-on au cabinet Désir, où l’on précise que la Flandre est actuellement au même stade.
Kits fournis à titre gratuit
Développés par l’ULiège, les tests salivaires sont faciles à effectuer, car ils ne nécessitent aucun personnel médical en amont. Les enseignants pourront les emporter à leur domicile en fin de journée, s’en servir le matin suivant à jeun et ensuite les rapporter à l’école. De là, un service de retrait sera organisé pour acheminer les échantillons vers les laboratoires qui fourniront les résultats en moins de 24 heures. En cas de test positif, un dépistage massif de la classe de l'enseignant sera lancé en recourant aux outils classiques de testing.
S'agissant du financement des kits de tests, une convention a été conclue entre le gouvernement de la FWB et l'ULiège, laquelle s'engage à les fournir à titre gratuit durant la phase pilote. Le coût de l'analyse en laboratoire dépend quant à lui du Fédéral.