Macron décidé à "emmerder les non-vaccinés jusqu'au bout"
L'examen du projet de loi sur le pass vaccinal a été de nouveau suspendu en France, en raison de la tempête provoquée à l'Assemblée nationale par les propos du président.
"Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie." Emmanuel Macron n'y a pas été de main morte. Le président de la République française répondait ainsi à la question d'une lectrice du Parisien qui indiquait que 85% des réanimations sont occupées par des non-vaccinés, entraînant des reports d'opérations.
Selon le chef d'État, cette remarque constitue "le meilleur argument" pour la stratégie du gouvernement. "En démocratie, le pire ennemi, c'est le mensonge et la bêtise", a-t-il affirmé.
"La quasi-totalité des gens, plus de 90 %, ont adhéré" à la vaccination et "c'est une toute petite minorité qui est réfractaire", ajoute-t-il. "Celle-là, comment on la réduit? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l'emmerdant encore davantage. Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l'administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder", poursuit-il, précisant qu'il n'entend vacciner personne de force ni avoir recours à des peines de prison.
"Il n'y a pas de faux suspens. J'ai envie. Dès qu'il y aura les conditions sanitaires qui le permettent et que j'aurai clarifié ce sujet (...), je dirai ce qu'il en est."
Ces déclarations matamoresques interviennent alors que les députés avaient repris le débat sur le pass vaccinal dans une ambiance électrique après le vote surprise refusant la poursuite des débats dans la nuit de lundi à mardi. Elles ont suscité un tollé au Parlement. En début de soirée les députés étaient parvenus à s'accorder sur l'épineuse question du pass vaccinal pour les mineurs, reporté de 12 à 16 ans pour les sorties scolaires et activités péri et extrascolaires, mais pas pour les activités privées comme aller au restaurant.
Mais l'examen du projet de loi sur le pass vaccinal a été de nouveau suspendu en pleine nuit, en raison de la tempête provoquée à l'Assemblée nationale par les propos du président...
Pas encore candidat
Officiellement, Emmanuel Macron n'est pas encore candidat à sa propre succession. Le quadragénaire a affirmé lors de l'interview qu'il a "envie" de se lancer dans la course, mais qu'il ne s'est pas encore décidé. "Il n'y a pas de faux suspens. J'ai envie. Dès qu'il y aura les conditions sanitaires qui le permettent et que j'aurai clarifié ce sujet, en moi-même et par rapport à l'équation politique, je dirai ce qu'il en est", a-t-il assuré.
Il est également revenu sur le débat provoqué par la présence d'un drapeau européen sous l'Arc de Triomphe le 31 décembre, pour marquer le début de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Valérie Pecresse, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon, entre autres, ont fustigé cette initiative, qu'ils ont tous plus ou moins assimilée à un affront porté à la France.
Emmanuel Macron s'est dit "fier" du drapeau européen, qu'il a qualifié de "symbole de paix". "Cette réaction était disproportionnée et malvenue", a-t-il poursuivi, faisant valoir que le drapeau de l'UE "qui est aussi le nôtre" n'avait pas remplacé le drapeau tricolore mais avait été placé sous le monument à un moment où "il n'y avait rien".
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