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La capitaine du Sea-Watch: "Pas un acte de violence, seulement de désobéissance"
Dans la nuit du vendredi 28 au samedi 29 juin, peu après 1 heure du matin, Carola Rackete, la capitaine du bateau humanitaire Sea-Watch 3, a forcé le barrage du navire des douanes italiennes qui occupait le quai pour l’empêcher d’accoster. Elle a été arrêtée pour avoir forcé le blocus imposé par Matteo Salvini aux navires humanitaires secourant des migrants en Méditerranée.
La jeune capitaine du Sea-Watch, Carola Rackete, arrêtée après avoir accosté de force dans le port de
Lampedusa, en Sicile, pour débarquer des migrants explique que sa manoeuvre n'était "pas un acte de violence, mais seulement de désobéissance" dans une situation désespérée.
"La situation était désespérée, mon objectif était seulement d'amener à terre des personnes épuisées et désespérées. J'avais peur"
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"Ce n'était un acte de violence, seulement de désobéissance", explique dans une interview dimanche au
Corriere della Sera Carola Rackete, accusée d'avoir tenter une manoeuvre dangereuse contre la vedette des douanes qui voulait l'empêcher
d'accoster. "La situation était désespérée, mon objectif était seulement d'amener à terre des personnes épuisées et désespérées. J'avais peur", a ajouté la jeune allemande qui dit avoir craint que des migrants se suicident en se jetant à l'eau, alors qu'ils ne savent pas nager.
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"Je ne voulais certainement pas toucher la vedette des douaniers, mon intention n'était pas de mettre quiconque en danger, je m'en suis déjà excusée et je renouvelle mes excuses", a-t-elle poursuivi.
Sa manoeuvre à la barre du Sea-Watch dans la nuit de vendredi à samedi pour accoster à Lampedusa n'a pas fait de blessés et le navire humanitaire a pu débarquer 40 migrants qu'il avait secourus 17 jours plus tôt au large de la Libye.
Placée aux arrêts domiciliaires, la capitaine sera présentée à un juge en début de semaine à Agrigente (sud) et devra répondre des faits notamment des faits d'aide à l'immigration clandestine et de résistance à un navire de guerre. Pour ce dernier délit, elle risque entre trois et dix ans de prison.
Je n'avais pas le droit d'obéir, on me demandait de les ramener (les migrants) en Libye. Mais du point de vue de la loi, ce sont des personnes qui fuient un pays en guerre, la loi interdit qu'on puisse les ramener là-bas"
"Cela a seulement été de la désobéissance et j'ai fait une erreur d'appréciation en approchant du quai", a encore expliqué la capitaine. "Je n'avais pas le droit d'obéir, on me demandait de les ramener (les migrants) en Libye. Mais du point de vue de la loi, ce sont des personnes qui fuient un pays en guerre, la loi interdit qu'on puisse les ramener là-bas"
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