Le projet Clarebout à Frameries a du plomb dans l'aile
Le conseil d'administration de l'intercommunale IDEA a tranché: il juge le site de Frameries "inapproprié au développement" du projet de la société Clarebout et prône l'étude des sites alternatifs. L'entreprise flamande ne renonce pas pour autant.
Après plusieurs semaines de tergiversations, le conseil d’administration de l’intercommunale hennuyère IDEA a acté ce mercredi l’extinction du droit de préférence accordé à la société flamande Clarebout sur le site qu’elle convoite à Frameries.
Face aux levées de bouclier des riverains qui jugent le site inadapté et craignent des nuisances olfactives, sonores et environnementales, l’intercommunale IDEA a fini par considérer le site de Frameries comme étant "inapproprié au développement du projet Clarebout".
Pour rappel, Clarebout projette d’installer dans la localité boraine une nouvelle unité de production de dérivés de la pomme de terre, essentiellement des frites surgelées, d’une capacité de 2.800 tonnes par jour. Ce projet représente un investissement de plus de 300 millions d’euros, avec à la clé la création d’au moins 300 emplois.
Face aux levées de bouclier des riverains qui jugent le site inadapté et craignent des nuisances olfactives, sonores et environnementales, l’intercommunale IDEA a fini par considérer le site de Frameries comme étant "inapproprié au développement du projet Clarebout".
Dans un communiqué laconique, le conseil d'administration annonce son intention de "notifier à la société CL Warneton (filiale du groupe Clarebout, NDLR) l'extinction du droit de préférence par l'absence de demande de renouvellement de celui-ci, telle que prévue par l'article 4 du règlement des droits de préférence signé par l'entreprise". IDEA s'abstient de tout autre commentaire.
"Le fait que le droit de préférence nous serait retiré ne change rien au fait que le site de Frameries garde notre préférence."
Son conseil d’administration a chargé la directrice générale, Caroline Decamps, et les services d’IDEA de poursuivre l’étude de sites alternatifs pour Clarebout.
Du côté de l'entreprise, on attend de recevoir le document officiel avant de prendre formellement attitude. Non sans souligner que Clarebout reste candidate au site de 16 hectares initialement proposé. Qui reste, selon elle, le seul à ce stade qui répond à ses prérequis en termes d'infrastructures (alimentation en gaz, électricité, en eau, réseau de transport...).
"Le fait que le droit de préférence nous serait retiré ne change rien au fait que le site de Frameries garde notre préférence", précise Jan Poté, porte-parole de Clarebout.
L'hypothèse d'un site alternatif n'est pas écartée non plus. "D'autres sites nous ont déjà été proposés et ont déjà été écartés, soit parce qu'ils ne conviennent pas, soit parce qu'ils ne seront pas disponibles avant 2025. A ce stade, nous examinons encore deux des alternatives proposées", dit encore le porte-parole.