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Les analystes savourent les champignons de Greenyard

©Anthony Dehez

Le rachat par Greenyard de la société polonaise Mykogen spécialisée dans les champignons pour 93 millions d'euros été très bien accueillie par les analystes.

Le leader européen des légumes et fruits frais et surgelés, le Belge Greenyard a décidé d’étendre ses activités dans les champignons en rachetant, pour 93 millions d’euros, la société polonaise Mykogen. Cette dernière est spécialisée dans le substrat de champignon, une sorte de terreau spécifique qui sert de matière première à leur culture.

Ce n’est pas la première fois que Greenyard qui a dépassé cette année le cap des 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires appuie sur le champignon. En janvier 2016, le groupe coté sur la Bourse de Bruxelles, avait déjà mis la main sur la société Lutèce, le leader des champignons de Paris en conserve pour un montant non communiqué.

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 "‘Mush room’ for upside"

Greenyard en chiffres

• 8.000 employés

Quatre divisons : préparés, horticulture, surgelés, frais

Chiffre d’affaires de 4,25 milliards d’euros (+7%)

Rebitda de 145,7 millions d’euros (+7%)

Bénéfice net de 0,7 million d’euro (-96%)

Dividende stable à 0,2 euro

Capitalisation boursière de 832 millions d’euros

 

Dans sa note intitulée non sans humour "‘Mush room’ for upside"  , Alan Vandenberghe analyste chez KBC Securities estime que Mykogen constitue un actif très intéressant avec d’excellentes marges. D’autant plus que le champignon est de plus en plus utilisé comme substitut à la viande. Il juge le prix payé "décent" et ajoute que le fort taux de croissance alimentera le momentum de croissance de tout le groupe. Au cours des quatre dernières années, les ventes de Mykogen ont affiché un taux de croissance moyen annuel de 8% avec un chiffre d’affaires proche des 40 millions attendus en 2017.

Cela ne représente certes que 1% des ventes du groupe mais cette acquisition réalisée à partir de lignes de crédit existantes permettra d’accroître la division "horticulture" de plus de 50% et de recourir à des synergies. Il estime que la marge brute d’exploitation va passer de 3,4% à 3,7%. Se basant sur la valorisation attractive et les perspectives solides, Alan Vandenberghe a relevé son objectif de cours sur la valeur à 22 euros contre 21 euros avant. La recommandation reste à " acheter ".

Hautement stratégique

Pour Thijs Hoste de Degroof Petercam, ce rachat dopera directement les bénéfices du groupe. Il voit un gain de 10% du bénéfice par action pour l’exercice 2018/2019. Il note, comme son confrère, que la division "horticulture" va croître en importance et estime qu’elle contribuera à hauteur de 15% à l’Ebitda contre 7% actuellement. "L’horticulture est considérée d’une haute importance stratégique, écrit l’analyste. Nous anticipons que son exposition va encore s’étendre dans un futur proche dans la mesure où la division renforce le lien avec le producteur et assure la qualité des sources. "

L’analyste reste à l’achat sur la valeur avec un objectif de cours inchangé à 21 euros. "A ce niveau-là, les actions sont en ligne avec celles de ses concurrents à 8,6 fois le Rebitda estimé de l’exercice 2017/2018 ".

Notons encore qu’un troisième broker suit la valeur. Berenberg qui n’a pas encore réagi à l’acquisition de Mykogen conseille d’acheter le titre et a fixé un objectif de cours de 21,5 euros.

En début d'après-midi, l’action Greenyard s’adjugeait 3,12% à 18,99 euros.

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