Picard Surgelés n'a toujours pas atteint la rentabilité sur le marché belge
La filiale belge du groupe français de plats surgelés vient d’être renflouée pour la cinquième fois en six ans par son actionnaire. Le groupe a effacé ses pertes reportées, qui s’élevaient à 3,9 millions d’euros. Bien qu’elle n’ait pas encore publié ses derniers comptes, on peut en déduire qu’elle a réduit ses pertes nettes ces deux dernières années.
Le business reste compliqué en Belgique pour le groupe français Picard. Six ans après avoir débarqué sur notre marché, le spécialiste des plats surgelés n’a toujours pas réussi à y dégager de profits. Sa filiale locale Picard Belgique a accumulé, au fil des exercices, une perte reportée de 3,98 millions d’euros. Le groupe vient de renflouer ses fonds propres et d’apurer ses pertes, afin de remettre ses comptes à plat et ses capitaux propres dans le vert.
En septembre dernier, Picard International SAS, la société du groupe français qui contrôle la filiale belge, a augmenté son capital de 511.000 euros par conversion d’une créance en actions, pour le porter à 4,7 millions. Ce n’était jamais que la cinquième fois, depuis ses débuts en Belgique, que le groupe réalimentait ses fonds propres. Il est vrai que Picard Belgique avait terminé son exercice 2016-2017 sur une perte nette de 603.000 euros, reportés à nouveau pour constituer pour 3,7 millions d’euros de pertes reportées. Dès ce moment, ses capitaux propres étaient négatifs.
Capitaux à nouveau positifs
Depuis, on peut conclure des quelques chiffres disponibles que la société a de nouveau subi une perte en 2017-2018 (exercice clos à fin mars), de l’ordre de 260.000 euros, puisque suite à sa dernière augmentation de capital, Picard Belgique a apuré l’ensemble de ses pertes reportées à fin mars 2018 et que celles-ci s’élevaient alors à 3,98 millions. Suite à cette opération, son capital social s’élève désormais à 0,8 million et, plus important, ses capitaux propres sont à nouveau positifs, d’environ un demi-million. Contactée à ce sujet, la direction n’a pas répondu à notre appel.
On peut en déduire que la filiale belge a continué de générer des pertes, mais qu’elle a toutefois réussi à en limiter l’ampleur ces deux dernières années, après avoir encaissé une perte sévère en 2015-2016 (1,8 million d’euros sur un chiffre d’affaires de 14,3 millions). Son chiffre d’affaires a progressé de 4% en 2016-2017 à 15 millions.
L’entreprise n’ayant pas encore déposé ses derniers comptes, on ignore encore l’état de ses performances pour l’an passé, excepté, on l’a vu, son résultat final: une perte nette limitée à un quart de million. On sait qu’elle espérait enregistrer une croissance plus marquée, de l’ordre de 15%, puisqu’elle avait budgété un chiffre d’affaires de 17,3 millions.
À quand les bénéfices?
Il y a deux ans, la direction belge de l’enseigne nous avait dit que l’expansion justifiait les efforts financiers à répétition fournis pour soutenir la filiale. Elle tablait à l’époque sur un break-even en 2017 ou 2018. L’objectif est vraisemblablement repoussé sur son exercice 2018-2019. Peu auparavant, en 2015, Picard s’était retiré du nord du pays, où ses premières expériences de magasin à Anvers et à Knokke ne s’étaient pas avérées payantes. Il s’était recentré sur la Wallonie et Bruxelles avec seize magasins.
D’après son site internet, Picard Belgique exploite actuellement quinze magasins dans les deux Régions, ainsi qu’un seizième au Grand-Duché. Entre-temps, le magasin de Fléron a disparu du paysage.
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