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Un four à l'électricité verte pour le plus gros torréfacteur belge

Beyers prévoit de produire au moins le tiers de son café à partir d'un nouveau four fonctionnant à l'électricité verte. ©katrijn van giel

Beyers s'apprête à installer un four fonctionnant aux énergies renouvelables. De quoi "verdir" au moins le tiers de la production du plus gros torréfacteur du pays.

Installée à Puurs-Saint-Amand, le long de l'A12, la société Beyers est le plus gros torréfacteur belge de café. Ses 35.000 tonnes produites chaque année, sous forme de café en grain, moulu, en capsules ou en dosettes alimentent essentiellement de grosses enseignes internationales comme Carrefour, Lidl, Hema ou Amazon.

10
millions €
L'installation d'un four tournant à l'électricité verte, une première mondiale à l'échelle industrielle, nécessite un investissement de plus de 10 millions d'euros.

Les trois fours à torréfaction de l'usine anversoise fonctionnent au gaz. D'ici un an, l'un d'eux sera remplacé par un four tournant à l'électricité verte. Une première mondiale à l'échelle industrielle nécessitant un investissement de plus de 10 millions d'euros, précise Cory Bush, le CEO de Beyers Koffie. "Les torréfacteurs électriques existent déjà depuis des années, mais ils manquaient d'efficience. La machine que nous installerons donne toutes les garanties de ce point de vue", dit-il.

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Le four électrique dont disposera Beyers a été développé en partenariat avec le bureau d'ingénieurs CEE Engineering, spécialisé notamment dans les installations électrotechniques pour l'industrie. Cette société basée à Beauvechain (Brabant wallon) et qui produit ses machines à Geel, en Campine, a mis au point un processus de torréfaction électrique plus lent et à plus basse température (230 degrés contre 600) performant. De quoi améliorer non seulement le rendement du four, qui consommera 2,2 à 3 fois moins d'énergie, mais aussi la qualité du café.

L'électricité qui alimentera le four sera exclusivement verte. Une petite partie proviendra des panneaux solaires de l'usine, le reste étant acheté sur le marché. Beyers prévoit de produire le tiers, voire la moitié de son café à partir de ce nouveau four plus écologique. Et espère convaincre ses clients de payer le petit supplément de prix induit par l'investissement consenti et par le coût légèrement supérieur de la torréfaction durable.

"Nous voulons être le torréfacteur en 'private label' le plus durable."

Cory Bush
CEO de Beyers Koffie

En avance sur la concurrence

Le patron de Beyers y croit. "De nombreux supermarchés sont à la recherche de café durable. Ils ne veulent pas seulement 'verdir' leur propre fonctionnement mais aussi celui de leurs fournisseurs. Nous voulons être le torréfacteur en 'private label' le plus durable. Et nous espérons que cette installation ouvrira des portes", souligne Cory Bush.

L'initiative de la société anversoise s'inscrit dans le cadre des objectifs climatiques édictés par l'Union européenne. "Nous prenons dès à présent de l'avance sur nos concurrents, qui seront obligés de suivre pour rester dans le coup", dit le patron de Beyers Koffie.

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L'installation de ce four à torréfaction "propre" est le troisième investissement important consenti par l'entreprise en trois ans. Début 2021, Beyers avait lâché 3,5 millions d'euros dans la construction d'un nouveau hall de production et de stockage. En mars dernier, le torréfacteur avait investi dans une nouvelle ligne de production durable de dosettes de café en papier-filtre biodégradable.

Fondée en 1880 par la famille Beyers, la société éponyme est passée en 1995 dans le giron du groupe italien Kimbo avant d'être cédée en 2014 au négociant suisse en cafés Sucafina. Le torréfacteur anversois, qui emploie aujourd'hui 200 salariés, ne manque pas d'ambitions. Son objectif est de porter d'ici 2027 son chiffre d'affaires à plus de 300 millions d'euros, soit le triple des revenus perçus en 2020.

L'an dernier, son chiffre d'affaires a frisé les 125 millions. Et si l'exercice 2022 s'est soldé par une perte opérationnelle de 4,4 millions, en partie à cause de l'inflation, les comptes devraient revenir dans le vert cette année en raison de l'attrait croissant des consommateurs pour les marques distributeurs.

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