American Express gonfle ses bénéfices par un gain exceptionnel

Entre avril et juin, le bénéfice net a augmenté de 8,8% sur un an, à 1,52 milliard de dollars.

Il se traduit par un bénéfice par action hors éléments exceptionnels, référence à Wall Street, de 1,43 dollar alors que les analystes tablaient sur 1,38 dollar en moyenne.

Le chiffre d'affaires s'élève à 8,65 milliards de dollars, en hausse de 5% sur un an, conforme aux 8,66 milliards anticipés.

Les bénéfices d'Amex, qui émet ses cartes et dispose de son propre réseau bancaire, ont été gonflés par un gain de 629 millions de dollars avant impôts. Cette somme représente une bonne partie des 900 millions de dollars que ses futurs associés lui ont versés pour prendre des parts dans une coentreprise spécialisée dans les voyages d'affaires.

En mars, AmEx a en effet décidé de mettre toutes ses activités de voyages d'affaires (Global Business Travel, GBT) dans une société commune détenue à 50-50 avec un groupe d'investisseurs (Certares, le fonds souverain du Qatar, Qatar Holding, le fonds BlackRock et Macquarie Capital).

A Wall Street, le titre cédait 0,12% à 91,60 dollars vers 20H40 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

A l'heure où son rival Visa souffre d'une croissance économique modéré, AmEx a fait part d'une "accélération" de ses transactions.

"Les dépenses des détenteurs de cartes ont progressé de 9% en un an", a tenu à souligner le PDG Kenneth Chenault, cité dans le communiqué. "Dans l'ensemble, le taux de croissance s'est accéléré comparé à la même période il y a un an, avec des volumes de transactions élevés dans toutes nos activités aussi bien aux Etats-Unis qu'à l'international", ajoute-t-il.

Si les provisions pour des pertes liées aux défauts des clients ont diminué de 6% sur un an à 518 millions de dollars, les dépenses opérationnelles inhérentes à des campagnes marketing pour le lancement de nouveaux produits notamment ont à l'inverse augmenté de 2%.

AmEx est confronté au défi de séduire une nouvelle clientèle beaucoup plus jeune qui effectue de plus en plus ses achats via les terminaux mobiles.