C'est en Belgique que l'écart salarial entre hommes et femmes est le plus faible
La Belgique affiche les écarts salariaux pour cause de genre les plus faibles de la zone OCDE.
Les inégalités entre hommes et femmes persistent dans tous les domaines de la vie sociale et économique dans tous les pays de l'OCDE, relève l'Organisation de coopération et développement économiques dans sa dernière étude sur les genres.
Des progrès ont néanmoins été accomplis dans l'élaboration des politiques en faveur de l'égalité des genres, ajoute-t-elle en citant à titre d'exemples l'introduction du congé de paternité, qui a contribué à réduire la dépendance des femmes à la charge des enfants, ou les principes de transparence salariale adoptés dans une série de pays.
Au chapitre des écarts de rémunération, bonne nouvelle, la Belgique se situe à la pointe du combat. Sur la base des chiffres 2020, les hommes gagnent 1,2% de plus que les femmes dans notre pays, à fonction et situation identiques, alors que la moyenne des pays de l'Union européenne est de 10,6% et celle de tous les pays OCDE de 12%.
La mesure utilisée ici est le salaire médian pour un emploi à temps plein. Un pour cent, c'est encore trop, certes, mais la Belgique est l'État le mieux classé devant la Bulgarie, la Colombie, le Costa Rica et la Rpumanie, dans cet ordre.
À l'autre bout du classement, le Japon, la Lettonie et la Corée du Sud ferment la marche avec, dans ce dernier pays, un écart supérieur à 30%.
"Il existe encore plusieurs domaines d'action, tels que l'enseignement et le système de congé, dans lesquels nous pouvons et devons nous attaquer aux inégalités de genre."
"C'est une excellente nouvelle, mais il ne faut pas en rester là", commente Monica De Jonghe, directrice générale du Centre de compétence Emploi et sécurité sociale à la Fédération des entreprises de Belgique (FEB). "Il existe encore plusieurs domaines d'action, tels que l'enseignement et le système de congé, dans lesquels nous pouvons et devons nous attaquer aux inégalités de genre."
Les crises aggravent les inégalités
Au plan global, certaines législations ont eu des effets bénéfiques, tels que l'imposition de quotas dans les conseils d'administration des sociétés cotées. Sur cinq ans, de 2016 à 2021, la part des femmes siégeant dans ces conseils est passée de 21 à 28% (tous pays OCDE). Dans le même temps, la part des femmes dans les postes de direction a moins progressé, passant de 31,1 à 33,7%.
Les crises récentes comme la pandémie, l'invasion de l'Ukraine et le boom des prix de l'énergie, risquent de fragiliser une partie des progrès accomplis, avertit par ailleurs l'OCDE.
Les femmes ont notamment été surreprésentées dans les secteurs les plus touchés par le covid: restauration, hébergement et commerce de détail. D'où une plus grande paupérisation, ainsi qu'un recul de leur part dans l'entrepreneuriat puisqu'elles étaient plus souvent dirigeantes dans ces secteurs. Et comme les femmes perçoivent des revenus plus faibles, elles ont aussi été plus susceptibles de s'appauvrir l'an dernier avec la crise du coût de la vie.
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