Éviter que les commerces belges deviennent une "île de faillites"
Comeos appelle les autorités à tenir compte de la réouverture des commerces chez nos voisins. Pour la fédération du commerce, garder nos magasins fermés mènera inéluctablement à leur faillite.
L'annonce a été faite mardi soir par le président français: les magasins non essentiels peuvent rouvrir dès samedi dans l'Hexagone. Un scénario identique a été adopté en Grande-Bretagne.
"Avec tous les magasins ouverts aux Pays-Bas, en Allemagne, en France et au Luxembourg, la Belgique est désormais une île de magasins fermés", déplore Comeos.
Faire son shopping ailleurs
Pour Dominique Michel, CEO, cette "île" pourrait bien se muer en "île de commerces en faillites" si les autorités ne décident pas vendredi de rouvrir les commerces. Et pour cause, faute de trouver ce qu'il a besoin chez lui, le Belge ira dépenser son argent à l'étranger.
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"Les chiffres montrent que 1 famille belge sur 3 traverse la frontière pas moins de neuf fois par an pour faire des achats. C'est un milliard d'euros en moins chaque année et ce, sans coronavirus."
Dominique Michel rappelle que 50% de la population belge vit à moins de 50 km d'une frontière. "Les chiffres montrent que 1 famille belge sur 3 traverse la frontière pas moins de neuf fois par an pour faire des achats. C'est un milliard d'euros en moins chaque année, et ce, sans coronavirus."
L'appel de Clarinval
Tous les regards se tournent donc vers le comité de concertation qui se tiendra vendredi. Il pourrait décider de relâcher un peu la bride pour les commerces forcés actuellement à rester portes closes.
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Le ministre en charge des indépendants, David Clarinval (MR) a déjà indiqué cette semaine que la réouverture de ces magasins, mais également de l'horeca, était quelque chose qu'il fallait sérieusement envisager.