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Un nouveau quartier urbain à 200 mètres de la Grand-Place de Mons

Le vaste projet urbain Nova Mons redessine tout un quartier situé non loin de la Grand-Place et du parvis de l'église Sainte-Elisabeth. ©DDS+ / AG

Les promoteurs immobiliers flamands ION et Kumpen RED portent depuis 5 ans déjà un projet de requalification urbaine en plein cœur de ville de Mons. Dessiné et redessiné par les architectes de DDS+ et AG, ce projet mixte de taille est présenté à la population durant un mois.

Une zone urbaine de près d’un hectare logée à 200 mètres de la grand-place historique, c’est une opportunité unique et rare pour un promoteur immobilier, s'il est patient. Pour un collège communal aussi, si les deux interlocuteurs unissent leurs efforts pour tirer la reconversion du quartier vers le haut. On ne peut pourtant guère dire que ce fut le cas à Mons il y a 30 ans, quand Belgacom dut agrandir ses locaux montois en urgence et défigura le quartier proche de l’église Sainte-Elisabeth, en sacrifiant au passage la place du Marché aux poulets, chère aux Montois de souche. 

On a revu notre copie au moins six fois depuis qu’on a gagné le concours initial en 2014.

Jan Kumpen
CEO Kumpen Real Estate Development

Mais comme Rome, Mons ne s'est pas faite ni refaite en un jour. Et quand ils ont finalisé en 2016 le rachat du site Belgacom et de l’immeuble qui lui fait face rue de la Raquette, les porteurs du nouveau projet, tous deux d’origine flamande, ont heureusement commencé à prendre contact avec les autorités communales. Depuis, les patrons d’ION et de Kumpen RED, partenaires (50/50) dans ce rachat, ont dû ronger leur frein.

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Sans rancune et sans le regretter au final: "On a revu notre copie au moins six fois depuis qu’on a gagné le concours initial en 2014. Le collège nous disait à chaque présentation qu’on pouvait mieux faire… Et ils avaient raison: on restait trop focalisé sur le cahier des charges initial. On a donc multiplié les contacts avec toutes les forces vives: les riverains, la CCAT, la police, les pompiers, le fonctionnaire délégué, et bien d’autres, en croisant les avis et les demandes de tout le monde.

A front de rue, des "fonctions animantes" créeront du lien autour des 135 logements neufs. ©DDS+ / AG

Au final, le périmètre de cette requalification urbaine et la manière dont on l’a repensée sur le plan urbanistique avec les architectes, en recréant la place du Marché aux poulets et en multipliant les circulations piétonnes transversales et vertes, fonctionnent bien mieux que les versions précédentes. On espère que la présentation aux riverains prévue mardi soir dans les bâtiments du Gouvernement provincial voisin confortera nos impressions", résume Jan Kumpen, le patron de l’entreprise familiale qui porte son nom. 

A l'enquête publique pour un mois

25.000
mètres carrés
C'est la superficie hors sol approximative qu'offrira le nouveau quartier urbain d'ici 2024. Elle sera répartie sur 7 îlots urbains entièrement neufs.

Aujourd’hui, l’ambitieux projet urbain de près de 25.000 m² hors sol répartis sur 7 îlots, baptisé Nova Mons et budgété à 60 millions d’euros, est enfin à l’enquête publique pour un mois. Il ambitionne de raser complètement le site Belgacom en le vidant d’abord de la jungle de câbles et de transformateurs qui le tapisse encore. Et si la demande de permis d’urbanisme a été jugée complète par le fonctionnaire délégué, celui-ci ne devrait toutefois délivrer le précieux sésame que d’ici la fin 2020, voire le printemps prochain. Il faudra en effet, une fois passée la Commission de concertation au terme de l'enquête publique - et si celle-ci est jugée favorable -, que la ville de Mons planifie et mette en œuvre les nombreuses voiries intégrées dans ce projet de revitalisation urbaine.

Autour des bâtiments emblématiques du quartier, dont ceux du Gouvernement provincial (au fond), des espaces publics seront recréés. ©DDS+ / AG

Ce n’est qu’ensuite que le développement privé mixte pourra débuter. En commençant par les fondations de l’ensemble, dont celles du parking souterrain prévu pour accueillir 350 véhicules (dont 150 à 200 pour usage public). 135 logements divers (dont 20% gérés par une AIS) seront érigés ensuite autour de la place de Bootle, du parvis élargi de l’église Sainte-Elisabeth et de la place du Marché aux poulets ressuscitée. Des commerces, de l’horeca, des espaces pour professions libérales et un appart-hôtel viendront compléter le programme en tapissant l’ensemble de "fonctions animantes", comme les appelle l’architecte du Bureau DDS+. Le tout devrait être livré avant l’hiver 2024.

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