"L'Etat n'a aucun intérêt à passer sous les 50% dans Proximus"
Dans un entretien à L'Echo, Dominique Leroy affirme ne pas comprendre l'intérêt d'une baisse, juste sous les 50%, de la participation de l'Etat dans le groupe et ne s'attend pas à un scénario de consolidation à court-terme.
Peu de temps après le passage définitif du texte qui permet sa privatisation et alors qu'on cite le groupe Orange comme potentiel acquéreur, Proximus est à nouveau sous le feu des projecteurs.
Dominique Leroy, CEO de Proximus, balaye les scénarios de consolidation, ou même de baisse de la participation de l'Etat à court terme. "Je suis très étonnée que des banquiers puissent proposer cela. Financièrement, non seulement l’Etat va se priver de la prime de contrôle, s’il devait un jour avoir envie de vendre mais, en plus, passer sous les 50% va générer un malaise dans le marché et créer une décote importante pour l’Etat".
Aucun contact avec Orange
Quant aux acquéreurs potentiels, elle affirme ne pas avoir eu de contacts avec Orange et n'hésite pas à tacler les ambitions de certains : "Altice n’est pas là pour consolider le marché européen, il est là pour s’enrichir personnellement. Patrick Drahi connaît très bien le secteur télécom et se positionne en champion de la réduction des coûts. "
Sur les rumeurs d'un plan social concernant les travailleurs de 58 ans et plus (environ 1.000 personnes), "C’est un des scénarios. Mais il y en a d’autres. On va commencer des discussions avec les syndicats pour la nouvelle convention collective. Je partagerai cela avec eux avant d’en parler dans les médias."
"C’est tout de même un peu fort de café de forcer les opérateurs mobiles à financer les investissements de Voo dans l’internet fixe."
Pour ce qui est de l'ouverture du câble à la concurrence, la patronne de Proximus insiste sur le fait que "l'arrivée de Mobistar sur le câble profitera à Voo" et qu'il n'est pas nécessaire de réguler la fibre optique "puisque la concurrence peut déjà accéder à notre réseau".
Et de tacler, au passage, la proposition faite par le gouvernement wallon pour faire passer la pilule de la taxe pylône : "ce n’est certainement pas en taxant les pylônes pour investir dans le fixe que l'on va améliorer la couverture des zones rurales en Wallonie. C’est tout de même un peu fort de café de forcer les opérateurs mobiles à financer les investissements de Voo dans l’internet fixe. "
→ L'interview complète, à lire dans L'Echo de ce week-end.
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