Google et la Commission européenne font la paix
Google a proposé un accord à l'amiable. Que la Commission européenne a accepté. Reste aux plaignants à faire valoir leur position.
La Commission européenne a annoncé mercredi avoir accepté les engagements proposés par Google pour remédier aux entraves à la concurrence dont il est accusé sur le marché de la recherche et de la publicité en ligne, ouvrant la voie à un règlement amiable.
"La nouvelle proposition obtenue de la part de Google après des discussions longues et difficiles répond désormais aux préoccupations de la Commission", a déclaré dans un communiqué le commissaire chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia.
Les 14 plaignants vont désormais pouvoir faire connaître leur propre position avant que la Commission prenne une décision finale, sans doute dans les prochains mois, pour décider si elle rend les engagements de Google légalement contraignants.
Si c'est le cas, le géant d'internet évitera ainsi des sanctions qui auraient pu se monter à plusieurs milliards d'euros, et cela mettra fin à une enquête particulièrement longue, puisqu'elle a débuté en novembre 2010.
Google se voyait reprocher principalement de mettre en avant ses propres services au détriment des autres moteurs de recherche spécialisés, par exemple des comparateurs de prix comme Kelkoo ou des sites spécialisés dans les voyages comme Expedia ou lastminute.com.
Dans sa dernière offre, le géant américain a accepté de garantir que lorsqu'il proposera sur ses pages ses propres services pour des restaurants, des hôtels ou des produits de consommation par exemple, il proposera également les services de trois concurrents sélectionnés selon une méthode objective.
Les services concurrents seront présentés d'une manière clairement visible pour les utilisateurs et comparable à celle dont Google présente ses propres services, explique la Commission.
Un organisme indépendant sera chargé de vérifier si Google respecte ses engagements.
"Sans empêcher Google de mettre en avant ses propres services, cela propose à l'utilisateur un choix réel entre services concurrents présentés de manière comparable. Ce sera à eux de choisir la meilleure alternative", explique M. Almunia.
"Nous allons faire des changements significatifs dans la façon dont Google fonctionne en Europe. Nous avons travaillé avec la Commission Européenne pour répondre aux préoccupations qu'elle a soulevées, et avons hâte de résoudre ce sujet”, a déclaré Kent Walker, Senior Vice President and General Counsel de Google.
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