Record de trafic de containers au Port d'Anvers
Malgré la crise, le Port d'Anvers a établi un nouveau record dans le transbordement de containers. Au total, il a limité le recul du trafic de marchandises à -3,1%.
Le Port d'Anvers est resté opérationnel à 100% durant l'année écoulée et a réussi à limiter la casse en termes de résultats face à la crise pandémique. Le trafic de marchandises n'a reculé que de 3,1% par rapport à 2019, qui avait été une année record, pour totaliser 231 millions de tonnes transbordées, contre 238 millions. Une résistance qui doit beaucoup au segment des containers, où le Port a continué d'enregistrer une augmentation.
Le Port divise ses marchandises en quatre segments: les containers, les marchandises générales, le vrac sec et le vrac liquide. L'an dernier, un seul a progressé, celui des containers. Il a crû de 1,3% en EVP (équivalent vingt pieds, mesure du volume des containers), à 12 millions d'EVP, ou de 0,2% en tonnes, à 139 millions de tonnes, nouveau record.
Lire aussi | Le projet de fusion entre les ports d'Anvers et de Zeebruges a franchi une étape supplémentaire
Hub mondial relié à tous les continents
"La raison principale est qu'Anvers abrite le hub mondial du groupe MSC", explique Jacques Vandermeiren, le CEO de l'Autorité portuaire, qui ajoute que "un container sur quatre est lié à l'industrie chimique, véritable moteur du port", et que l'infrastructure est capable de traiter des volumes supplémentaires.
Anvers a également l'avantage d'être relié à l'ensemble des continents. Dans le détail, le port a enregistré une croissance en trafic de containers avec la Chine et l'Asie en général, tandis qu'il a accusé un recul sur le trafic entre l'Europe et les États-Unis.
Le trafic de marchandises générales a reculé de 16,3%, à 11,3 millions de tonnes. L'acier et les véhicules neufs et d'occasion ont tiré les résultats vers le bas, tandis qu'à l'opposé, les fruits ont progressé de 5%.
"Mais outre le coronavirus, susceptible de générer une troisième vague, nous avons un deuxième souci, le Brexit."
Baisse plus marquée encore dans le vrac sec: -17%, à 11,6 millions de tonnes, en raison de la chute du charbon. Le vrac liquide, enfin, a limité son repli à -4,2%, à 69 millions de tonnes, avec de fortes baisses dans le pétrole brut et les produits de raffinage.
Lire aussi | À Anvers, dans les griffes de la mafia de la cocaïne
Derniers mois encourageants
Le quatrième trimestre a toutefois permis au Port de réaliser des reprises encourageantes dans les quatre segments. De même, janvier 2021 a démarré sous de bons auspices. "Mais outre le coronavirus, susceptible de générer une troisième vague, nous avons un deuxième souci, le Brexit, souligne Jacques Vandermeiren. On va seulement commencer à en voir les conséquences maintenant, pas en termes de tarifs douaniers mais bien de coûts. Car cela va rendre les choses plus complexes et la complexité a toujours un coût."