Bulle techno ou pas ? L'avis de Goldman Sachs
© AFP
Les valeurs technos et les biotechs accusent le coup depuis quelques jours. Peut-on parler de l'explosion d'une bulle comme en 2000? Voici l'analyste de Goldman Sachs.
Publicité
Publicité
Publicité
C’est l’une des questions du jour (à ajouter à celles-ci : quel est le prochain diable rouge à sa casser la pipe en faisant le mariole à l’entraînement ? Après la chansonnette brelisante et les fringues hardcore, Stromae va-t-il se lancer dans la vente de caricoles en foodtruck ? François Hollande est-il devenu le ministre de la présidence au sein du gouvernement Valls ?) la claque assénée aux valeurs technos (et biotechs) ces derniers jours constitue-t-elle l’amorce de l’explosion d’une bulle similaire à celle de mars 2000 ?
Bien malin qui peut le dire. David Kostin, stratégiste chez Goldman Sachs relève toutefois six différences notables entre la situation actuelle et celle prévalant il y a une quinzaine d’années. Les voici grâce à Business Insider:
1. Les returns récents sont moins marqués. Bien que sur 12 mois ils sont assez similaires (22% aujourd’hui contre 18% en 2000), sur 3 ou 5 ans, ils sont nettement moins élevés (respectivement 51% contre 107% et 161% contre 227%).
2. Les valorisations ne sont pas aussi élevées (le tableau en fin d’article pointe cependant des valos qui restent exorbitantes comme celle de Twitter avec un P/E de 1.483….) Le P/E du S&P500 atteint actuellement un multiple de 16 contre 25 en 2000.
3. Le marché est mieux équilibré. Il y a une quinzaine d’années, les technos représentaient 14% des bénéfices du S&P 500 et 33% de sa capitalisation boursière. Actuellement, elles représentent 19% des bénéfices et de la capitalisation.
4. Les prévisions de croissance sont moins exubérantes. Le consensus 2014 pour le bénéfice par action s’élève à 9%. En 2000, il se situait à 17%.
5. Les taux d’intérêt sont nettement plus bas.
6. Le nombre d’introductions en Bourse est plus modeste : 115 au premier trimestre 2000 pour 18 milliards de dollars contre 63 début 2014 pour lever 11 milliards.
