Ericsson remporte une manche contre Nokia et surperforme en bourse

Un contrat qui fait toute la différence. L’équipementier télécoms suédois Ericsson a signé un accord avec le géant américain AT&T pour construire un réseau de télécommunications 5G qui utilise la technologie de réduction des coûts Open RAN (Open Radio Access Network) et qui couvrira 70% de son trafic sans fil aux États-Unis d'ici fin 2026. Et ce, au nez et à la barbe de son rival finlandais Nokia.

Ce contrat – qui s’étend sur cinq ans et dont la valeur est estimée à 14 milliards de dollars (soit environ 13 milliards d’euros) – permettra à AT&T de choisir ses fournisseurs de composants sans s’enfermer dans une relation unique. Il s’agit d’un véritable "changement stratégique de l’industrie" des télécommunications selon Ericsson.

Coup dur pour Nokia

Et en remportant cette victoire face à Nokia, le groupe suédois peut ainsi apaiser les inquiétudes des investisseurs concernant la faiblesse des ventes. "C'est une étape importante pour la croissance à long terme d'Ericsson", souligne Christer Gardell, associé gérant de Cevian Capital AB.

Pour Nokia, en revanche, cette annonce est synonyme d’une perte importante en termes de chiffre d’affaires. "C'est un coup dur pour Nokia dans la région particulièrement importante qu'est l'Amérique du Nord", a commenté Atte Riikola, analyste chez Inderes. Il estime que les recettes de Nokia provenant du contrat avec AT&T s'élèvent à 500-800 millions d'euros en 2023.

Résultat : l’action Nokia a décroché de 5,94% à la Bourse d’Helsinki, tandis que le titre Ericsson a signé l’une des meilleures performances de la séance en Europe (+6,08%).