Une consommation toujours solide aux États-Unis?
Alors que la nervosité est montée d'un cran sur les marchés avec le retour du spectre de la récession, les résultats de Home Depot et Walmart seront particulièrement scrutés.
Les ménages américains se sont-ils serré la ceinture au cours des derniers mois? Pour tenter de répondre à cette question, les investisseurs attendent avec impatience les résultats trimestriels de plusieurs grandes chaînes de magasins actives aux États-Unis, notamment ceux de Home Depot publiés ce mardi et ceux de Walmart jeudi. Le but? Taire leurs craintes d'une récession à venir outre-Atlantique.
Le géant du bricolage Home Depot, qui avait fait état d'une baisse de 2,3% (-2,8% à périmètre constant) de son chiffre d'affaires pour les trois premiers mois de l'année, pourrait annoncer une stabilisation de ses ventes au 2ᵉ trimestre. Selon les données compilées par Bloomberg, les analystes tablent sur 42,7 milliards de dollars de revenus. Contre 42,9 milliards un an auparavant. Son bénéfice net par action (BPA) risque, par contre, de passer de 4,65 à 4,54 dollars.
Walmart, une solide performance à tous les niveaux?
La situation devrait - une fois encore - être bien meilleure du côté de Walmart. Et ce, malgré l'avertissement lancé par son directeur financier il y a quelques mois. Les analystes s'attendent à ce que le géant américain de la distribution ait enregistré un nouveau bond de son chiffre d'affaires trimestriel, à 168,4 milliards de dollars, contre 161,6 milliards au deuxième trimestre 2023.
"Les consommateurs américains privilégient les produits de première nécessité par rapport aux articles non discrétionnaires"
"Walmart pourrait annoncer une croissance de 2% à 5% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre, soutenue par des performances solides dans tous les segments", prévient Jennifer Bartashus de Bloomberg Intelligence. Selon elle, les investissements du groupe visant à réduire les prix et à creuser l'écart avec la concurrence devrait trouver un écho particulier en cette période de ralentissement économique, attirant probablement davantage de clients dans les magasins et entraînant un bond plus important des ventes à périmètre constant.
Et de rappeler: "les consommateurs privilégient les produits de première nécessité par rapport aux articles non discrétionnaires".
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