Publicité

Deux mauvais signaux plombent l'action Proximus

©BELGAIMAGE

L'annonce du départ du CEO de la filiale BICS et celle d'une prise de participation de l'actionnaire Xavier Niel dans un autre groupe télécom ont pesé en bourse sur l'opérateur.

L'horizon s'obscurcit pour Proximus à la Bourse de Bruxelles. Ce lundi, son action a lourdement chuté, abandonnant plus de 4% pour retomber à près de 8 euros, soit sa plus lourde chute depuis dix mois. En cause: deux mauvaises nouvelles, qui sonnent apparemment comme des avertissements pour les investisseurs.

"L'éviction spectaculaire du CEO de BICS, et le fait que la collaboration entre BICS et Telesign a été difficile et tendue, mettent en évidence les défis auxquels Proximus est confrontée dans sa stratégie d'expansion internationale"

David Vagman
Analyste chez ING

La première a été révélée ce week-end dans nos pages, à savoir le renvoi avec fracas de Matteo Gatta, le CEO de BICS, la filiale internationale qui pèse pour pas moins d'un cinquième des revenus du groupe. Un départ confirmé par Proximus, mais pour lequel aucun détail n'a été donné. D'après nos informations, il serait notamment lié à des dissensions survenues avec une autre filiale internationale, Telesign, concernant des facturations réciproques. D'autres motifs expliqueraient toutefois ce renvoi qui jette un coup de projecteur sur les activités hors Benelux de la société. Des activités, dont les résultats publiés vendredi dernier sont ressortis sous les attentes des analystes.

Publicité

"L'éviction spectaculaire du CEO de BICS, et le fait que la collaboration entre BICS et Telesign a été difficile et tendue, mettent en évidence les défis auxquels Proximus est confrontée dans sa stratégie d'expansion internationale", estime l'analyste d'ING David Vagman dans une note publiée ce lundi. Il pointe ici un problème "du point de vue de la gouvernance" qui s'ajoute à "un environnement plus difficile pour les prestations de service basées sur le cloud, les activités des transporteurs internationaux". BICS est une plateforme de communication mondiale, dont les données sont utilisées par Telesign qui se charge des interactions entre les entreprises et leurs clients.

L'effet Niel annihilé

La seconde mauvaise nouvelle semble, quant à elle, plutôt liée à l'investissement annoncé ce lundi par Xavier Niel dans Tele2 pour 1,2 milliard d'euros.

160
milliards d'euros
Au mois de novembre dernier, Xavier Niel avait pris une participation de 6% dans le capital de Proximus, évaluée à un peu plus de 160 millions d'euros.

Pour rappel, l'homme d'affaires français était aussi entré, au mois de novembre dernier, dans le capital de Proximus, en y prenant une part de 6% pour un peu plus de 160 millions d'euros. L'annonce avait fait bondir le titre de l'opérateur belge, qui était monté jusqu'à plus de 9 euros le 17 janvier dernier, sur fond de spéculation autour d'éventuels mouvements de consolidation dans le secteur.

"Cela diminue la probabilité que Niel ait un grand projet pour Proximus, car il semble prêt à continuer à se diversifier, en investissant dans toute l'Europe", explique encore David Vagman.

Publicité

C'est à l'évidence ce que démontre l'évolution de l'action du groupe, qui a perdu toute l'avance gagnée depuis lors. Elle s'inscrit même en baisse de près de 5% depuis le début de cette année.

Publicité
Des manifestants protestent contre le gouvernement pour montrer leur soutien aux otages kidnappés lors de l'attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023 (à Tel Aviv, Israël, le 4 janvier 2025).
Israël et le Hamas concluent "une trêve fragile"
Israël et le Hamas ont conclu un accord de cessez-le-feu qui entrerait en vigueur dimanche. Dans un premier temps, 33 otages israéliens seront libérés en échange d'un millier de prisonniers palestiniens.
Messages sponsorisés