La Belgique interdit la vente à découvert sur certaines actions
La FSMA, le gendarme des marchés financiers en Belgique, a décidé d'interdire pour 24 heures la vente à découvert pour les actions ayant perdu 10% ou plus au cours de la séance de lundi.
Compte tenu de la situation chaotique sur les bourses, la FSMA, le gendarme des marchés financiers en Belgique, a décidé d’interdire la vente à découvert pour une durée de 24 heures.
Cette interdiction ne concerne pas toutes les valeurs cotées sur Euronext Bruxelles. Elle est limitée à un panier d’actions qui, lundi, ont perdu 10% ou plus. Il s’agit d’AB InBev, Aedifica, Ageas, Barco, Biocartis, CFE, Celyad, Econocom, Gimv, KBC Ancora, KBC, Kinepolis, Montea, Retail Estates, Sequana Medical, Solvac et WDP.
Cette interdiction est renouvelable, nous a-t-on précisé auprès de la FSMA.
Une mesure similaire a été prise par l’Autorité des marchés financiers en France (AMF). Elle concerne plus de 90 valeurs.
Plus de transparence en Europe
Lundi, l'ESMA, l’autorité européenne des marchés financiers, avait déjà demandé que ceux qui détiennent des positions vendeuses sur des actions déclarent celles-ci à partir d’un seuil de 0,1% du capital et au-delà, contre 0,2% avant. La mesure pourrait soutenir une action plus stricte si nécessaire pour garantir le bon fonctionnement des marchés de l'UE, la stabilité financière et la protection des investisseurs, indique l'institution.
Cette mesure était applicable immédiatement. Le niveau des positions qui doivent être rendues publiques reste à 0,5% du capital.
Le principe de la vente à découvert ("short-selling") est une technique pour spéculer à la baisse sur une valeur. Il s'agit d'emprunter des actions d'une entreprise cotée, de les vendre sur le marché en espérant pouvoir les racheter plus tard à un cours plus bas et les rendre ensuite à leur propriétaire en empochant la différence au passage.
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