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L'euro se pavane face au dollar

Le billet vert a glissé à un plus bas de trois ans face à un panier de monnaies. L'euro se rapproche à grands pas de la barre de résistance de 1,50 dollar, le marché estimant que la politique monétaire américaine restera accommodante encore un bon moment.

L'euro s'est hissé jeudi à des niveaux jamais vus depuis décembre 2009, face à un dollar plombé par le maintien d'une politique monétaire très accommodante par la banque centrale américaine.

Vers 15H15, l'euro valait 1,4787 dollar contre 1,4785 dollar mercredi à 21H00 GMT. La monnaie unique était montée à 1,4882 dollars, son niveau le plus élevé depuis le 7 décembre 2009.

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"La réaction du marché à la réunion de (mercredi) souligne une évidence : la faiblesse actuelle du dollar est principalement liée à la politique accommodante de la Fed", commentaient les analystes de la Commerzbank.

La banque centrale américaine a sans surprise laissé inchangé son taux d'intérêt directeur entre zéro et 0,25%, niveau auquel il a été fixé en décembre 2008 afin de venir en aide à une économie alors en récession. Un statu quo décidé, qui plus est, à l'unanimité. Avec des taux quasi nuls pour une période indéterminée, le billet vert a moins d'attrait que d'autres devises plus rémunératrices, comme l'euro, d'autant que la Banque centrale européenne (BCE) a procédé à un premier relèvement de son taux directeur en avril afin de lutter contre la hausse des prix.

Et la BCE pourrait même poursuivre le resserrement de sa politique monétaire dans les mois à venir, malgré des inquiétudes persistantes sur la santé budgétaire de certains pays fragiles de la zone euro, comme la Grèce, l'Irlande, et le Portugal.

La baisse du dollar s'est encore accélérée après la conférence de presse du président de la Fed Ben Bernanke qui a suivi la décision de la banque centrale, un exercice inédit après une décision sur les taux dans l'histoire de l'institution. Bernanke n'a signalé aucune intention de fermer rapidement le robinet du crédit au-delà de fin juin, date à laquelle doit s'achever un programme de rachats d'obligations du Trésor américain pour un montant total de 600 milliards de dollars.

Autre source de pression sur le billet vert, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a nettement ralenti au premier trimestre, à 1,8% en rythme annuel, contre 3,1% au quatrième trimestre 2010, selon des chiffres publiés jeudi.

Le net affaiblissement de la devise américaine a part ailleurs entraîné un bond des cours de l'once d'or au-dessus du seuil de 1.530 dollars pour la première fois. Elle a atteint jeudi vers 07H50 GMT jusqu'à 1.534,05 dollars, un nouveau sommet inédit. La faiblesse du billet vert rend plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme le métal jaune, pour les investisseurs munis d'autres devises.

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Les cours de l'or sont également portés par "des prix du pétrole élevés, et des tensions inflationnistes dans un contexte de marchés d'actions robustes et de taux d'intérêts toujours bas", notamment en Europe et aux Etats-Unis, notait Suki Cooper, analyste chez Barclays Capital.

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