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Le net rebond boursier ne comble pas les pertes récentes

Les places financières européennes ont clôturé en nette hausse ce mercredi, sans toutefois effacer la déprime boursière des séances précédentes. ©BELGAIMAGE

Le Bel 20 a enregistré sa plus forte hausse en un an. Les actions ont bénéficié de propos rassurants de banquiers centraux. Tous les doutes ne sont pas levés.

Retour à la sérénité? Ce mercredi, les indices boursiers ont enregistré un net rebond, toutefois insuffisant pour gommer intégralement les pertes des jours précédents. Les investisseurs ont repris confiance grâce aux déclarations d'un membre de la Banque du Japon. Ce représentant de la BoJ (Bank of Japan) a laissé entendre qu'il n'y aurait pas d'autre hausse des taux d'intérêt directeurs de l'institution tant que la volatilité serait aussi élevée sur les marchés.

Le récent plongeon boursier étant dû au dénouement de positions spéculatives liées au yen, l'apaisement autour de la devise japonaise consécutif aux propos du membre de la BoJ a provoqué un regain d'appétit pour le risque sur l'ensemble des places boursières mondiales.

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+2,73%
Hausse du Bel 20
L'indice vedette de la Bourse de Bruxelles a bondi de 2,73% ce mercredi, ce qui constitue sa plus forte hausse en un an.

C'est notamment le cas en Bourse de Bruxelles où le Bel 20 a bondi de 2,73% à 3.994,30 points, ce qui constitue sa plus forte hausse quotidienne depuis le 17 juillet 2023. L'indice belge est cependant loin d'avoir retrouvé son meilleur niveau, puisqu'il avait atteint plus de 4.142 points le 30 juillet.

Ailleurs en Europe, une tendance similaire a permis aux principaux indices boursiers d'engranger, eux aussi, de solides gains. Le Stoxx 600 des plus grandes sociétés cotées sur les places européennes a rebondi de plus de 1,5% à près de 496 points. Il reste néanmoins, lui aussi, à plusieurs encâblures de son pic de plus de 518 points atteint à la fin du mois dernier.

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Un membre de la BCE se veut rassurant

Les propos d'un membre de la Banque centrale européenne (BCE) ont également rasséréné les investisseurs. "Ma propre interprétation (de la récente instabilité boursière, NDLR) est qu'il s'agissait d'une réaction exagérée des forces du marché dans un contexte d'incertitude et de faible liquidité des marchés durant la saison des vacances, et pas tellement la conséquence de problèmes liés aux fondamentaux de l'économie", a déclaré Olli Rehn, gouverneur de la Banque de Finlande, dans un discours publié ce mercredi.

"Nous restons prudents au sujet de fortes remontées des actifs à risque avant l'inflation américaine de mercredi prochain, événement à risque clé."

Les économistes d'ING

Lundi, l'ensemble des marchés d'actions, déjà mal en point à la fin de la semaine dernière, avaient chuté lourdement, les investisseurs ayant redouté une récession économique aux États-Unis après la publication d'un rapport mensuel sur l'emploi décevant à Washington. Une envolée du yen, due à la récente hausse des taux de la BoJ, avait exacerbé les tensions en poussant des spéculateurs à vendre pour dénouer leurs positions dites de "carry trade", technique d'investissement consistant à miser sur la faiblesse de devises telles que la monnaie japonaise.

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Prudence pour la suite

Les déclarations rassurantes de ce mercredi n'ont toutefois pas dissipé tous les doutes dans l'esprit des investisseurs. Les analystes restaient d'ailleurs prudents pour la suite, compte tenu de l'attente de publications économiques importantes dans les jours à venir.

"D'un point de vue purement macroéconomique, nous restons prudents au sujet de fortes remontées des actifs à risque avant que l'inflation américaine de mercredi prochain, événement à risque clé, soit passée, avertissent les économistes d'ING. Cela dit, une stabilisation après la forte correction autour du week-end dernier devrait suffire à reconnecter les marchés avec les fondamentaux."

4%
TAux américain à 2 ans
Le taux des Treasuries à 2 ans est repassé à plus de 4%.

Le regain d'attrait des actions a poussé les investisseurs à délaisser les obligations dans lesquelles ils avaient trouvé refuge en début de semaine. Ce mouvement a provoqué un rebond des taux d'intérêt. Le rendement des Treasuries (obligations gouvernementales des États-Unis) à deux ans a dépassé à nouveau 4%, contre 3,65% lundi en cours de séance. Mais ici aussi, la détente reste à confirmer.

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