Bulles: cinq éléments pour les dépister
Bulles ou pas bulles? Tant qu'elles n'éclatent pas, on n'est jamais vraiment sûr de leur existence. Voici cinq éléments tirés de l'éclatement de la bulle techno du Nasdaq pour tenter de les dépister à temps.
C’est une question qui revient de façon lancinante au fil des mois depuis que Wall Street s’est mis à voler de records en records. Assistons-nous actuellement à l’expansion d’une bulle spéculative sur les marchés financiers ?
L’absence d’alternative de placement un minimum rentable, en raison des taux d’intérêt historiquement bas, gonfle-t-elle de façon démesurée et en décalage total avec la réalité économique la valorisation de sociétés cotées en Bourse et celle d’autres actifs? Lors de la dernière enquête Bank of America Merrill Lynch menée auprès des gestionnaires de fonds 25% des sondés estimaient que le marché des actions était surévalué. Le chiffre grimpe à 84% pour les obligations…
Mais il y a un " hic ", et de taille, avec les bulles : ce n’est que quand elles éclatent que l’on peut s’assurer à 100% que toute l'envolée boursière qui précédait depuis des mois ne reposait que sur du sable. Jusqu’au grand " pffffrrrrrrrrtttttt " annonçant le début de la fin de l’euphorie, tout va donc pour le mieux dans le pays des arbres qui montent jusqu’au ciel. Encore faut-il faire la distinction entre une simple correction et un retour brutal à la réalité...
Selon Justin Fox de Bloomberg, il existe cependant cinq indices qui permettent de déceler l’existence d’une bulle. Cinq éléments présents lors de l’éclatement de la bulle techno aux alentours de l’an 2000:
1.Le prix des actifs grimpe très rapidement
2. Les prix des actifs s’éloignent de leurs fondamentaux. Le rapport cours/bénéfice du Nasdaq Composite est passé de 20 au début de 1998 à plus de 170 en mars 2000.
3. Il existe un élément de contagion psychologique. Beaucoup parmi ceux qui étaient dubitatifs face à la valorisation des actions technos ont quand même fini par en acheter.
4.Dans le cas du Nasdaq, il y a eu des " boucles de rétroaction " (" feedback loops "). La hausse du prix des actions a provoqué une augmentation des bénéfices qui, à leur tour, ont poussé les cours encore plus hauts. Les start-up déficitaires ont utilisé le cash de leurs investisseurs en investissant dans des éléments qui ont dopé les bénéfices des autres sociétés technos.
5. Quand les cours ont commencé à chuter, cela s’est passé très rapidement.
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