Le nouveau jackpot de Wall Street

Aux Etats-Unis, il est désormais plus facile de décrocher le gros lot en dénonçant ses petits camarades de travail qu’en achetant un billet de loterie.

Depuis fin 2000, la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme des marchés financiers aux Etats-Unis, a mis au point un système rémunéré favorisant la délation de pratiques illégales constatées dans les firmes de Wall Street.

Lorsqu’un dossier arrive sur son bureau et qu’il se traduit par des amendes pour les contrevenants, la SEC rétribue le tuyau à hauteur de 10 à 30% du montant récolté pour autant qu’il dépasse le million de dollars. Et garantit l'anonymat, bien entendu.

Jusqu’à présent, le plus gros chèque jamais signé pour un dénonciateur a atteint les 30 millions de dollars. Compte tenu des 10.000 affaires communiquées à la SEC et les 15 récompenses allouées, le rapport gagnant est d’une chance sur 680, a calculé CNBC. Mais il est plus avantageux encore : les enquêtes de la SEC pouvant prendre plusieurs années, certains " whistleblowers " comme on les appelle pudiquement en anglais attendent encore de toucher leur récompense.

Selon CNBC, rien qu'en 2014, la SEC a prononcé des amendes pour un montant global de 3,4 milliards de dollars, avec plusieurs dossiers dépassant les 100 millions. Le jackpot total qui attend les délateurs les plus zélés s’élève à 425 millions de dollars.

Si vous êtes au courant d'un dossier sensible concernant une banque, un fonds spéculatif , un broker -ou que sais-je encore- aux Etats-Unis, voici où vous adresser: Office of the Whistleblower